Pucerons Tomates : comment protéger vos plants ? (partie 2)

Pucerons Tomates : protéger vos plantes des attaques avec des traitements naturels.
Dans la première partie de cet article, je vous ai montré quelles sont les mesures à mettre en place pour prévenir les attaques de pucerons sur vos tomates.
Vous vous réjouissez déjà des résultats. car vous pensez avoir été vigilant. Vous imaginez vos prochaines récoltes.
Seulement voilà… vous n’y pouvez rien, les pucerons parviennent à s’installer quand même.
En réalité, la prévention sert à limiter leur arrivée mais bien souvent ne se suffit pas à elle- même.
Il y a de fortes chances que vous soyez dans ce cas.
Fort heureusement, des solutions biologiques plus “curatives” existent. Lesquels fonctionnent le mieux et comment les mettre en place ? C’est ce que je vais vous donner dans cet article.
L’essentiel
- Détectez les premiers pucerons avec des méthodes de surveillance
- Réalisez des lâchers d’insectes auxiliaires contre les pucerons
- Traitez vos plantes avec des substances naturelles (savon noir, purins, pyrèthres)
Voyons d’abord comment bien appréhender les premiers signes d’une infestation.
Pucerons tomates : bien les détecter et identifier les symptômes
Au printemps, faune comme flore perçoivent des signaux propices à leur développement. Plus de soleil, plus de chaleur, plus de verdure, les conditions évoluent vites. Bien entendu, vos cultures aussi tirent profit de tous ces changements.
Afin de ne pas laisser les populations de pucerons se développer, observez régulièrement vos plantes pour suivre leur état sanitaire.
Je vous l’accorde, il n’est pas toujours évident d’avoir le coup d’œil.
Dans le cas d’une exploitation, vous avez peut-être trop à faire pour surveiller chaque plant de tomate. Je vous comprends…
Pour vous faciliter le travail de surveillance, il existe des panneaux jaunes englués qui attirent les insectes volants et donc les formes ailées des pucerons. Ce qui permet de mieux les détecter en amont afin de limiter leur propagation.
Rapide à mettre en place, disposez ces panneaux au niveau de la tête des plants dés la plantation.
Très visuel, ils vous permettront de vous rendre compte plus facilement de ce qui se passe sur vos plantes.
Comptez environ 1 panneau englué pour 10 m² de tomate.

Quand une attaque de pucerons survient, il y a des signes qui ne trompent pas.
Voici la liste des symptômes que vous pouvez observer :
- Présence de mues de pucerons (particules blanches assez volatiles)
- Texture collante (miellat) à la surface des feuilles et parfois sur fruits
- Texture noirâtre et collante sur la surface des feuilles (fumagine)
- Gaufrage et crispation des folioles et des feuilles
- Croissance des jeunes pousses très ralentie
- Décoloration des feuilles (chlorose)
- Déformation des jeunes feuilles
- Chute des fleurs et diminution de la production de fruits
Vous voilà parfaitement en mesure de ne rien laisser au hasard.
Vous y avez mis plein de bonne volonté.
Observations, installations de plantes répulsives/attractives, réduction des fourmis, tout y est.
Et pourtant, ça n’est toujours pas ce que vous espériez…
Oui mais voilà, travailler avec des méthodes naturelles c’est aussi accepter que la nature puisse vous mettre à l’épreuve.
Parfois il vous faudra un certain temps avant de prendre le contrôle de la situation. C’est comme ça. Acceptez-le où ne vous lancez pas dans la Lutte Bio !
Cependant, si vous êtes là c’est qu’une part de vous est convaincu qu’il existe des solutions adaptées non ?!
Bien. Alors restez accroché. Car je vous révèle maintenant comment venir à bout de ces petits suceurs de sèves à l’aide de solutions bio, fiables et durables.
Apprenez à limiter (et non éradiquer) drastiquement les pucerons tomates avec des méthodes biologiques adaptées
Vous rêvez d’un potager abondant sans infestations tout en conservant de la biodiversité ? Vous avez raison, c’est le résultat optimal auquel j’aspire aussi.
Sans même parler d’avoir des plantes nickel chrome et d’en récolter des tonnes. Simplement pouvoir en tirer quelques belles tomates pour agrémenter vos salades estivales !
C’est déjà réussir là où beaucoup d’amateurs échouent.
Pour mettre toutes les chances de notre côté nous avons souvent le même réflexe : la recherche Google !
Parce que le net regorge d’infos utiles, c’est aujourd’hui la source d’infos numéro 1 du jardinier amateur en quête de solutions naturelles.
Le problème ? Trop d’infos tue l’info et on finit par s’y perdre. Certes en participant moi- même à cet apport d’infos avec ce blog, je me tire un peu une balle dans le pied en disant ça !
Mais c’est la réalité, nous sommes tous passés par là, moi le premier lorsque je n’y connaissais rien !
La quantité de conseils qui s’y trouvent vous font douter de la crédibilité de chacun ? Les dires des uns semblent contredire ceux des autres ?
En réalité, sur Greenreflex, voici les deux approches que je vous propose de favoriser pour de vrais résultats bio :
1- L’utilisation d’insectes auxiliaires contre les pucerons tomates
2- L’utilisation de traitements spécifiques à base de substances naturelles
La combinaison de ces deux méthodes est d’une efficacité redoutable.
La première consiste à introduire des insectes prédateurs des pucerons. La réussite repose sur la connaissance de ces auxiliaires et le temps nécessaire à leur bonne installation dans la culture.
La seconde approche est complémentaire. Limiter le développement des pucerons avec des traitements naturels réguliers. En ralentissant la croissance des colonies de pucerons, vous donnez l’avantage aux prédateurs introduits. L’idée étant de traiter entre les apports d’insectes auxiliaires afin de ne pas trop les impacter.
Attention, je ne vous promets pas que cela sera évident à mettre en place ni que ça marchera à coup sûr. Mais je peux vous promettre de vous montrer ce qui fonctionne pour moi.
En utilisant ces deux approches correctement j’ai réussi à me débarrasser des pucerons sur mes plants de tomates mais également sur de plus grandes surfaces chez des professionnels.
Alors ne doutez plus. Ne vous laissez pas influencer par ceux qui vous diront qu’on ne peut pas lutter efficacement contre les nuisibles uniquement avec des solutions naturelles.
La plupart du temps, ils ne connaissent rien à ces méthodes.
Maintenant, voici ce que vous devez faire.
L’utilisation d’insectes auxiliaires contre les pucerons tomates

Je sais : je suis un grand défenseur de l’utilisation d’insectes auxiliaires. C’est mon métier.
Vous n’avez pas le choix. Si vous voulez obtenir les meilleurs résultats, vous devrez apprendre à les utiliser en combinaison avec des méthodes naturelles.
Aujourd’hui, ils sont indispensables dans la gestion des ravageurs.
Ils le deviendront de plus en plus avec le développement des méthodes alternatives aux pesticides.
Dans votre jardin, au potager, sous serre ou encore sur vos quelques plantes de balcon, ils s’adaptent à toutes les situations.
Trop de gens pensent que ça ne fonctionne pas. Que c’est de la poudre aux yeux.
Mais je vais vous dire une chose. Trop d’entre eux n’essayent même pas de comprendre.
Expérimentez et faites-vous votre propre idée des auxiliaires. Ensuite vous pourrez juger de leur efficacité.
Ils se lancent tête baissée, achètent quelques flacons d’insectes et balancent ça sur leurs plantes en pensant que ça va faire des miracles. Mais ça ne marche pas !
Un pur gâchis !
Alors au lieu de foncer vers l’échec assuré, commencez d’abord par vous poser les bonnes questions.
Quels insectes sont les plus adaptés ? Où puis-je me les procurer ? A quel moment les positionner ? Comment les lâcher sur mes plantes ? A quelle dose ? A quelle fréquence ?
Je vous propose de balayer toutes les réponses à ces questions. Elles sont la clé pour réussir avec les insectes auxiliaires.
C’est partie !
5 espèces de pucerons qui s’attaquent à vos plants de tomates.
Pour chaque espèce, je vous liste quels auxiliaires utiliser, la meilleure période pour les introduire, la méthode pour les positionner, les doses et fréquences d’apports idéales pour des résultats optimaux contre les pucerons tomates.

Aulacorthum solani
Puceron vert pâle à jaune, un peu brillant, avec des tâches vertes foncées à la base des cornicules (les 2 petites cornes situées sur le dos). Antennes foncées plus longues que le corps Mesure entre 1,5 et 3 mm.
Les effets des piqûres sont visibles sur les feuilles basses car provoquent l’apparition de taches jaunes.

Macrosyphum euphorbiae
Mesurant jusqu’à 3,6 mm, l’adulte de ce puceron est l’un des plus gros rencontré encultures. Allongés avec de grandes pattes, il est généralement de couleur verte, mais peut aussi être rose à rouge. Ses antennes sont plus longues que son corps. Les yeux sont rouge vif.
Les colonies se développent la plupart du temps à la face inférieure des feuilles. S’ils sont dérangés, ces pucerons se laisse littéralement tomber de la plante.

Aphis gossypii
De forme très ronde, ce puceron est facilement reconnaissable. Ses antennes sont inférieures à la longueur de son corps et l’extrémité de ses pattes est brune. Au sein d’une même colonie, on peut rencontrer des individus vert olive à vert sombre voir noir. Mesure de 1,2 à 2,2 mm de long.
L’espèce vit en association avec des fourmis qui exploitent son miellat tout en le protégeant de ses ennemis naturels.

Myzus persicae
Le puceron le plus commun mais aussi l’un des plus petits que vous pourrez rencontrer sur vos tomates (1 à 2 mm de long).
Mâte et de forme ovale, c’est celui qui arbore le plus de variations de couleurs : vert, vert blanchâtre, jaune-vert clair, gris-vert, rose ou rouge. Antennes de la longueur du corps à un peu plus courtes et cornicules de pâles.

Macrosyphum rosae
Vert ou rose avec les pattes sombres à noires, ce puceron habituellement retrouvé sur rosier est cependant très polyphage. Ainsi, il affectionne particulièrement les cultures sous serre et on le retrouve régulièrement en culture de tomate.
Espèce mesurant de 2,2 à 3,6 mm. Parasité par aphelinus, les momies de ce puceron deviennent noires.
Maintenant que vous avez les bases pour identifier le type de puceron qui est présent sur vos plantes, vous pouvez entreprendre une lutte à base d’insectes auxiliaires.
Les auxiliaires spécifiques des pucerons doivent être introduit dès le début des attaques sur vos plantes.
Pour bien maîtriser la chose, il faut à la fois combiner prédateurs et guêpes parasitoïdes.

Les prédateurs dévorent leurs proies directement tandis que les parasitoïdes piquent le puceron pour le paralyser (on dit qu’il devient momifié, forme une momie) et y pondre un œuf à l’intérieur.
Ça y est je sens que je suis à deux doigts de vous perdre !
Heureusement, je sais combien il peut être difficile de comprendre les premières fois qu’on expérimente.
C’est pourquoi je vous donne ici des solutions clés en main.
Vous n’aurez plus qu’à suivre les indications des tableaux ci-dessous. Tout y est !
Tableau récapitulatif des auxiliaires à utiliser selon l’espèce de puceron identifiée

*Pour plus d’éléments techniques concernant les auxiliaires utilisés je vous invite à consulter les 7 fiches pratiques pour lutter contre les pucerons !
Tableau récapitulatif des doses et périodes d’apports des auxiliaires


Mise en place des guêpes parasitoïdes contre les pucerons tomates
Saupoudrer et répartir le contenu du flacon (cosses de sarrasin + momies de pucerons mélangées) directement sur le feuillage au cœur des plantes infestées. Laisser le tube dans la végétation. Vous pouvez aussi répartir le contenu du flacon sur un bout de sopalin intercalé entre les branches afin d’obtenir un support creux ou plat pour saupoudrer. Enfin, les professionnels utilisent plutôt des supports suspendus (boite en carton achetée auprès des fournisseurs d’auxiliaires).

Mise en place d’Aphidoletes contre les pucerons tomates
L’idéal est de remplir un contenant peu profond avec du terreau humide et d’y déposer le flacon ouvert à la surface. Maintenir le terreau humide et à l’ombre pendant 2 jours. Vous pouvez également saupoudrer le contenu directement sur un substrat humide au pied des plantes infestées. Les pupes émergent sous 48h et vous n’avez plus rien à faire.
Où vous procurer des insectes auxiliaires pour protéger vos tomates des attaques de pucerons ?
Voici un listing des 5 principales boutiques françaises en ligne pour acheter vos auxiliaires.
- Biobest France : http://www.biobest.oxatis.com/
Leader sur le marché de la pollinisation par le bourdon et mondialement connu. La gamme de produits est très large avec énormément de solutions pucerons. Une entreprise humaine et à l’écoute de vos besoins.
- Biotope (Bioline Agroscience) : https://www.biotop.fr/
Une gamme un peu plus petite mais made in France. Production basée dans la Drôme permet des délais de livraison parfois plus courts.
- Crisop (Koppert) : https://www.crisop.shop/3_koppert
Un catalogue de produit sensiblement similaire à celui de Biobest. Cette société hollandaise est également leader sur le marché mondiale.
- Insectosphere : https://www.insectosphere.fr/
Petite entreprise basée à Lyon. Des produits de qualité et un service client au top orienté vers le particulier.
- MaLutteBio : https://maluttebio.com/
Jamais testé mais cette marketplace semble sérieuse aussi bien pour les professionnels que particulier. Votre avis m’intéresse 🙂
Dans certains cas, les apports d’auxiliaires peuvent être complétés par des traitements naturels.
Les traitements naturels permettent d’apporter une forme de répit aux bons insectes en les aidant à maîtriser le plus gros de l’infestation sans pour autant les impacter fortement.
Bien sûr, à choisir, intervenez le moins possible. Laissez les petits soldats verts faire leur boulot de contrôle et de nettoyage.
Seulement lorsque l’enjeu est important il peut être utile d’envisager d’autres solutions naturelles. Après tout l’agriculture bio d’aujourd’hui regorge de tas de recettes !
Alors vous êtes plutôt infusion d’absinthe, de lavande ou de menthe ?
Adepte des décoctions de lierre, consoude ou de sureau ?
Ou encore amateur d’infusions de mélisse citronnelle, de macérations en tout genre et d’émulsions d’huiles végétales ?
Reconnaissez que l’on finit par s’y perdre non ?!
Si on essayait de faire un peu de tri dans tout ça.
Lesquels fonctionnent le mieux ? Comment les appliquer ? A quelle dose et dans quelle situation ? Quels sont les plus efficaces ?
C’est ce que je vous propose de voir tout de suite afin de garder l’essentiel qui vous sera vraiment utile !
L’utilisation de traitements naturels spécifiques contre les pucerons tomates
La patience est une des qualités premières du bon jardinier.
Mais je vous l’accorde, elle se perd facilement lorsque vos pieds de tomate se font détruire par une armée de pucerons.
Vous êtes frustré. Votre seuil de tolérance a atteint ses limites.
Vous avez donné de votre temps, tout mis en oeuvre dans l’espoir d’éviter le pire et il est quand même arrivé ! Bienvenue dans le monde de la Lutte Bio.
Parfois la prévention ne suffit pas. C’est pourquoi je vous invite à considérer les solutions qui suivent.
Bien qu’elles ne soient pas purement curatives, elles ont cependant un effet choc non négligeable sur les pucerons en comparaison à de simples méthodes prophylactiques.
Ce sont des substances élaborées à partir d’éléments naturels non génétiquement modifiés et obtenues par un procédé accessible à tout utilisateur.
Elles ont des propriétés phytosanitaires, mais sont reconnues à faibles risques pour la santé publique et l’environnement.
Alors si rien n’y fait malgré les méthodes “douces”, voici les possibilités biologiques plus “radicales” qui s’offrent à vous et prouvées scientifiquement.
Le traitement à base de savon noir ou savon potassique
Si vous n’y êtes pas déjà passé, je vous invite à consulter la partie sur l’utilisation du savon noir que j’ai rédigé dans l’article : 4 traitements naturels qui marchent pour se débarrasser des cochenilles farineuses.
Le “vrai” savon noir est constitué d’un sel potassique d’acide gras (potasse + huile de lin). Il n’a rien à voir avec la plupart des savons noirs ménagers que vous pourrez trouver en grande surface. Ces derniers sont souvent fabriqués en partie avec des produits pétroliers qui ne sont pas 100% biodégradables…
L’authentique savon noir est autorisé en jardinage biologique mais uniquement sur les plantes d’intérieur et d’ornement.
Ça ne fait pas notre affaire me direz-vous…
Mais sachez que son utilisation en maraîchage bio est très commune pour autant. Son efficacité est prouvée depuis longtemps tout comme son innocuité pour l’homme et les vertébrés. Sans risques toxicologiques il présente cependant une mention “irritant pour les yeux”.
Alors si vos tomates tirent la gueule face aux pucerons et que vous n’avez pas d’autres alternatives, n’hésitez pas trop longtemps.
Comment bien préparer une solution à base de savon noir ?
- Dans 1 litre d’eau (non acide, pH 7 neutre), ajoutez 50 ml de savon noir (environ 3 cuillères à soupe). Pour plus d’efficacité vous pouvez ajouter un peu d’huile d’olive et de l’alcool à 90° dans les mêmes proportions. Doublez la dose pour un effet choc.
- Pulvérisez le matin ou le soir, sur les plantes attaquées sous tous les angles, en insistant particulièrement sur le dessous des feuilles.
Simple non ?
Répétez ce traitement une fois par semaine autant de fois qu’il sera nécessaire ! Évitez simplement de la passer lorsqu’il fait très chaud dans la journée car cela risque de ‘griller’ les feuilles.
JE VOUS GARANTIE QUE CA FONCTIONNE ! Si vous revenez me dire que ça n’a pas marché c’est que vous n’avez pas passé assez de temps à répéter le traitement.
Il permettra également de nettoyer les feuilles du miellat collant sur lequel se développe la fumagine (champignon noir) qui empêche la photosynthèse.
En cas de gros dégâts, vous pouvez diminuer la fréquence en passant à 2 traitements par semaine. Succès garantis !
Bon à savoir : vous pouvez utiliser du savon noir ménager s’il est certifié Ecocert (sans additifs et 100% biodégradable).
Le traitement à base de purins (macération végétale)

Avez-vous déjà entendu parler du purin d’ortie ? Evidemment, il est l’un des plus populaire pour lutter contre les pucerons.
Le principe ? Faire macérer des feuilles fraîches dans de l’eau de pluie, filtrez et diluer le mélange au bout d’une quinzaine de jours puis pulvériser sur vos cultures.
Saviez-vous que ce type de préparation naturelle est utilisée depuis l’Antiquité pour dynamiser et soigner les cultures ? Leur potentiel d’efficacité varie selon les matières premières, les recettes et les doses utilisées.
Certains de ces biostimulants et insecticides naturels se retrouvent couramment en jardinerie ou sur internet. Mais pourquoi ne pas le préparer vous-même ? La recette est simple.
Récoltez des orties. Vous en trouverez facilement en lisière de forêt ou au bord d’un chemin, sur un sols frais et fertile. Attention aux piqûres très urticantes !
Pour la suite je vous donne un coup de main.
Comment réaliser un bon purin d’ortie contre les pucerons tomates ?
- Faites macérer 1kg de feuilles fraîches d’orties hachées dans 10 litres d’eau de pluie dans un récipient non métallique.
- Remuez ce mélange chaque jour.
- Filtrez au bout de dix à quinze jours lorsque la mousse à disparu.
- Utilisez-le ensuite en dilution à 5%. Exemple pour traiter 100 m² 0.5 litres de purin dans 10 litres d’eau.
Pour vous aider d’avantage et vous offrir plus de choix, voici d’autres recettes de purins qui peuvent être utilisés de façon similaire.
Il vous suffit juste de prélever des extraits de végétaux dont la principale source d’approvisionnement se trouve dans la nature ou à proximité de votre jardin.
Comment réaliser un bon purin de fougère contre les pucerons tomates ?
- Récoltez ces plantes en sous-bois ou en lisières de forêts.
- Hachez grossièrement 1kg de feuilles fraîches et faites-les macérer dans un récipient en plastique recouvert d’un tissu.
- Remuez tous les jours pour favoriser la fermentation. Le purin sera prêt à l’emploi une fois qu’il n’y aura plus de bulles à la surface (environ 15 jours).
- Filtrez et utilisez le pur contre les pucerons en pulvérisation.
Comment réaliser un bon purin de lavande contre les pucerons tomates ?
- Faites macérer 1kg de feuilles de lavande fraîches hachées dans 10 litres d’eau de pluie dans un récipient non métallique.
- Remuez tous les jours pendant dix jours.
- Filtrez le tout et diluez le liquide restant à 50%
- Pulvérisez ce mélange moitié eau moitié purin contre pucerons et fourmis
Je ne vous le cache pas, il est difficile de garantir qu’un purin fasse mouche à chaque application. Pourquoi ? Parce que beaucoup de facteurs entre en jeu : importance de l’attaque, type de cultures à protéger, météo…
Mais il y a bien une chose que je peux vous garantir. Plus le traitement au purin est précoce et régulier, plus il est efficace à long terme.
Alors pour une fois, anticipez pour ne pas être dépassé !
Commencez les pulvérisations avant l’arrivée massive des pucerons et renouvelez-les régulièrement durant toute la période d’activité.
En dernier recours contre les pucerons : le traitement à base de Pyrèthre naturel végétal
Ici, je vous suggère de réaliser des pulvérisations de pyrèthre NATUREL.

Oui je dis bien naturel et non de synthèse… car certains sont à base de pyréthrinoïdes, produits de synthèse dérivés de la pyrèthre et dangereux !
Préparé à partir des fleurs du pyrèthre tropicale Chrysantemum cinearefolium, il contient un ensemble de substances toxiques pour beaucoup d’insectes. Il agit par contact et par ingestion en paralysant le système nerveux des pucerons. A une dose inférieure au seuil létal, le pyrèthre à un effet répulsif.
Même s’il est homologué en agriculture bio, utilisez le pyrèthre naturel avec parcimonie car il est non sélectif. C’est à dire qu’il est aussi toxique pour certains insectes utiles comme les abeilles, bourdons, syrphes, et guêpes parasitoïdes.
Pour ces raisons, je vous invite à réserver l’usage de ce traitement bio en dernier recours et de façon très localisée contre les pucerons tomates.
Ceci dit, sachez qu’une bonne biodiversité dans votre jardin et son environnement limiterons l’impact du pyrèthre naturel sur la faune auxiliaire. Évitez toutefois de l’appliquer sur les fleurs.
Sa durée d’action est faible, car il est rapidement dégradé par la chaleur et la lumière. Vous devrez donc le pulvériser de préférence le soir, dilué dans une eau non calcaire pour une meilleure efficacité et pour épargner les insectes pollinisateurs. L’effet est curatif.
Je vous recommande le PYREVERT dont les essais menés par divers instituts de recherche en Agriculture Biologique ont montré de très bon résultats. Respectez un délais avant récolte de 7 jours après le traitement et veillez à porter des gants et un masque lors de l’application.
Bon à savoir : la toxicité des pyrèthres naturels est éphémère. En cas d’ingestion accidentelle par des animaux ou par l’homme, le foie les dégrade et les élimine rapidement.
En résumé
Et voilà, vous êtes prêt à protéger vos tomates des attaques de pucerons tomates.
Cette partie de la lutte n’est pas la plus simple à comprendre et à mettre en place mais au moins elle a le mérite d’être des plus naturelle.
Combinez l’utilisation de pièges englués, d’insectes auxiliaires et de pulvérisation de substances naturelles vous garantira des résultats bio et durables !
Lorsque vous aurez appliqué toutes ces astuces vous serez prêt à protéger d’autres types de cultures sensibles aux pucerons.
Mais ne vous précipitez pas, car nul n’obtient de meilleurs résultats avec la Lutte Biologique qu’en prenant le temps de comprendre ses rouages et ses subtilités.
Je vous recommande donc d’essayer ces méthodes progressivement et à petite échelle afin de vous faire la main et de constater leur efficacité.
J’espère que cet article vous sera utile et je vous invite à partager un petit commentaire ci-dessous pour m’expliquer comment vous vous y prenez face aux ravageurs de votre potager.
Ensuite, libre à vous de me contacter pour des conseils plus personnalisés. Je serai ravi de pouvoir vous aider.
Un dernier conseil. La meilleure des préventions contre les invasions de pucerons est de vous créer un jardin biologiquement équilibré. Téléchargez mon petit guide gratuit pour en apprendre davantage à ce sujet.
MERCI 🙏🙏🙏💗💗💗