
Protégez vos palmiers du charançon rouge avec ces 3 solutions biologiques
Originaire d’Asie du Sud-Est, le charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus) est un ravageur sans précédent. Cela fait maintenant quinzaine d’années que les palmiers français sont victimes de ses dégâts. Dans le sud de la France, il menace le patrimoine palmier de la Côte Azuréenne. La lutte contre ce nuisible est sans relâche. L’essentiel Pulvérisez de façon […]

Pucerons Tomates : comment protéger vos plants ? (partie 2)
Pucerons Tomates : protéger vos plantes des attaques avec des traitements naturels.
Dans la première partie de cet article, je vous ai montré quelles sont les mesures à mettre en place pour prévenir les attaques de pucerons sur vos tomates.
Vous vous réjouissez déjà des résultats. car vous pensez avoir été vigilant. Vous imaginez vos prochaines récoltes.
Seulement voilà… vous n’y pouvez rien, les pucerons parviennent à s’installer quand même.
En réalité, la prévention sert à limiter leur arrivée mais bien souvent ne se suffit pas à elle- même.
Il y a de fortes chances que vous soyez dans ce cas.
Fort heureusement, des solutions biologiques plus “curatives” existent. Lesquels fonctionnent le mieux et comment les mettre en place ? C’est ce que je vais vous donner dans cet article.
L’essentiel
- Détectez les premiers pucerons avec des méthodes de surveillance
- Réalisez des lâchers d’insectes auxiliaires contre les pucerons
- Traitez vos plantes avec des substances naturelles (savon noir, purins, pyrèthres)
Voyons d’abord comment bien appréhender les premiers signes d’une infestation.
Pucerons tomates : bien les détecter et identifier les symptômes
Au printemps, faune comme flore perçoivent des signaux propices à leur développement. Plus de soleil, plus de chaleur, plus de verdure, les conditions évoluent vites. Bien entendu, vos cultures aussi tirent profit de tous ces changements.
Afin de ne pas laisser les populations de pucerons se développer, observez régulièrement vos plantes pour suivre leur état sanitaire.
Je vous l’accorde, il n’est pas toujours évident d’avoir le coup d’œil.
Dans le cas d’une exploitation, vous avez peut-être trop à faire pour surveiller chaque plant de tomate. Je vous comprends…
Pour vous faciliter le travail de surveillance, il existe des panneaux jaunes englués qui attirent les insectes volants et donc les formes ailées des pucerons. Ce qui permet de mieux les détecter en amont afin de limiter leur propagation.
Rapide à mettre en place, disposez ces panneaux au niveau de la tête des plants dés la plantation.
Très visuel, ils vous permettront de vous rendre compte plus facilement de ce qui se passe sur vos plantes.
Comptez environ 1 panneau englué pour 10 m² de tomate.

Quand une attaque de pucerons survient, il y a des signes qui ne trompent pas.
Voici la liste des symptômes que vous pouvez observer :
- Présence de mues de pucerons (particules blanches assez volatiles)
- Texture collante (miellat) à la surface des feuilles et parfois sur fruits
- Texture noirâtre et collante sur la surface des feuilles (fumagine)
- Gaufrage et crispation des folioles et des feuilles
- Croissance des jeunes pousses très ralentie
- Décoloration des feuilles (chlorose)
- Déformation des jeunes feuilles
- Chute des fleurs et diminution de la production de fruits
Vous voilà parfaitement en mesure de ne rien laisser au hasard.
Vous y avez mis plein de bonne volonté.
Observations, installations de plantes répulsives/attractives, réduction des fourmis, tout y est.
Et pourtant, ça n’est toujours pas ce que vous espériez…
Oui mais voilà, travailler avec des méthodes naturelles c’est aussi accepter que la nature puisse vous mettre à l’épreuve.
Parfois il vous faudra un certain temps avant de prendre le contrôle de la situation. C’est comme ça. Acceptez-le où ne vous lancez pas dans la Lutte Bio !
Cependant, si vous êtes là c’est qu’une part de vous est convaincu qu’il existe des solutions adaptées non ?!
Bien. Alors restez accroché. Car je vous révèle maintenant comment venir à bout de ces petits suceurs de sèves à l’aide de solutions bio, fiables et durables.
Apprenez à limiter (et non éradiquer) drastiquement les pucerons tomates avec des méthodes biologiques adaptées
Vous rêvez d’un potager abondant sans infestations tout en conservant de la biodiversité ? Vous avez raison, c’est le résultat optimal auquel j’aspire aussi.
Sans même parler d’avoir des plantes nickel chrome et d’en récolter des tonnes. Simplement pouvoir en tirer quelques belles tomates pour agrémenter vos salades estivales !
C’est déjà réussir là où beaucoup d’amateurs échouent.
Pour mettre toutes les chances de notre côté nous avons souvent le même réflexe : la recherche Google !
Parce que le net regorge d’infos utiles, c’est aujourd’hui la source d’infos numéro 1 du jardinier amateur en quête de solutions naturelles.
Le problème ? Trop d’infos tue l’info et on finit par s’y perdre. Certes en participant moi- même à cet apport d’infos avec ce blog, je me tire un peu une balle dans le pied en disant ça !
Mais c’est la réalité, nous sommes tous passés par là, moi le premier lorsque je n’y connaissais rien !
La quantité de conseils qui s’y trouvent vous font douter de la crédibilité de chacun ? Les dires des uns semblent contredire ceux des autres ?
En réalité, sur Greenreflex, voici les deux approches que je vous propose de favoriser pour de vrais résultats bio :
1- L’utilisation d’insectes auxiliaires contre les pucerons tomates
2- L’utilisation de traitements spécifiques à base de substances naturelles
La combinaison de ces deux méthodes est d’une efficacité redoutable.
La première consiste à introduire des insectes prédateurs des pucerons. La réussite repose sur la connaissance de ces auxiliaires et le temps nécessaire à leur bonne installation dans la culture.
La seconde approche est complémentaire. Limiter le développement des pucerons avec des traitements naturels réguliers. En ralentissant la croissance des colonies de pucerons, vous donnez l’avantage aux prédateurs introduits. L’idée étant de traiter entre les apports d’insectes auxiliaires afin de ne pas trop les impacter.
Attention, je ne vous promets pas que cela sera évident à mettre en place ni que ça marchera à coup sûr. Mais je peux vous promettre de vous montrer ce qui fonctionne pour moi.
En utilisant ces deux approches correctement j’ai réussi à me débarrasser des pucerons sur mes plants de tomates mais également sur de plus grandes surfaces chez des professionnels.
Alors ne doutez plus. Ne vous laissez pas influencer par ceux qui vous diront qu’on ne peut pas lutter efficacement contre les nuisibles uniquement avec des solutions naturelles.
La plupart du temps, ils ne connaissent rien à ces méthodes.
Maintenant, voici ce que vous devez faire.
L’utilisation d’insectes auxiliaires contre les pucerons tomates

Je sais : je suis un grand défenseur de l’utilisation d’insectes auxiliaires. C’est mon métier.
Vous n’avez pas le choix. Si vous voulez obtenir les meilleurs résultats, vous devrez apprendre à les utiliser en combinaison avec des méthodes naturelles.
Aujourd’hui, ils sont indispensables dans la gestion des ravageurs.
Ils le deviendront de plus en plus avec le développement des méthodes alternatives aux pesticides.
Dans votre jardin, au potager, sous serre ou encore sur vos quelques plantes de balcon, ils s’adaptent à toutes les situations.
Trop de gens pensent que ça ne fonctionne pas. Que c’est de la poudre aux yeux.
Mais je vais vous dire une chose. Trop d’entre eux n’essayent même pas de comprendre.
Expérimentez et faites-vous votre propre idée des auxiliaires. Ensuite vous pourrez juger de leur efficacité.
Ils se lancent tête baissée, achètent quelques flacons d’insectes et balancent ça sur leurs plantes en pensant que ça va faire des miracles. Mais ça ne marche pas !
Un pur gâchis !
Alors au lieu de foncer vers l’échec assuré, commencez d’abord par vous poser les bonnes questions.
Quels insectes sont les plus adaptés ? Où puis-je me les procurer ? A quel moment les positionner ? Comment les lâcher sur mes plantes ? A quelle dose ? A quelle fréquence ?
Je vous propose de balayer toutes les réponses à ces questions. Elles sont la clé pour réussir avec les insectes auxiliaires.
C’est partie !
5 espèces de pucerons qui s’attaquent à vos plants de tomates.
Pour chaque espèce, je vous liste quels auxiliaires utiliser, la meilleure période pour les introduire, la méthode pour les positionner, les doses et fréquences d’apports idéales pour des résultats optimaux contre les pucerons tomates.

Aulacorthum solani
Puceron vert pâle à jaune, un peu brillant, avec des tâches vertes foncées à la base des cornicules (les 2 petites cornes situées sur le dos). Antennes foncées plus longues que le corps Mesure entre 1,5 et 3 mm.
Les effets des piqûres sont visibles sur les feuilles basses car provoquent l’apparition de taches jaunes.

Macrosyphum euphorbiae
Mesurant jusqu’à 3,6 mm, l’adulte de ce puceron est l’un des plus gros rencontré encultures. Allongés avec de grandes pattes, il est généralement de couleur verte, mais peut aussi être rose à rouge. Ses antennes sont plus longues que son corps. Les yeux sont rouge vif.
Les colonies se développent la plupart du temps à la face inférieure des feuilles. S’ils sont dérangés, ces pucerons se laisse littéralement tomber de la plante.

Aphis gossypii
De forme très ronde, ce puceron est facilement reconnaissable. Ses antennes sont inférieures à la longueur de son corps et l’extrémité de ses pattes est brune. Au sein d’une même colonie, on peut rencontrer des individus vert olive à vert sombre voir noir. Mesure de 1,2 à 2,2 mm de long.
L’espèce vit en association avec des fourmis qui exploitent son miellat tout en le protégeant de ses ennemis naturels.

Myzus persicae
Le puceron le plus commun mais aussi l’un des plus petits que vous pourrez rencontrer sur vos tomates (1 à 2 mm de long).
Mâte et de forme ovale, c’est celui qui arbore le plus de variations de couleurs : vert, vert blanchâtre, jaune-vert clair, gris-vert, rose ou rouge. Antennes de la longueur du corps à un peu plus courtes et cornicules de pâles.

Macrosyphum rosae
Vert ou rose avec les pattes sombres à noires, ce puceron habituellement retrouvé sur rosier est cependant très polyphage. Ainsi, il affectionne particulièrement les cultures sous serre et on le retrouve régulièrement en culture de tomate.
Espèce mesurant de 2,2 à 3,6 mm. Parasité par aphelinus, les momies de ce puceron deviennent noires.
Maintenant que vous avez les bases pour identifier le type de puceron qui est présent sur vos plantes, vous pouvez entreprendre une lutte à base d’insectes auxiliaires.
Les auxiliaires spécifiques des pucerons doivent être introduit dès le début des attaques sur vos plantes.
Pour bien maîtriser la chose, il faut à la fois combiner prédateurs et guêpes parasitoïdes.

Les prédateurs dévorent leurs proies directement tandis que les parasitoïdes piquent le puceron pour le paralyser (on dit qu’il devient momifié, forme une momie) et y pondre un œuf à l’intérieur.
Ça y est je sens que je suis à deux doigts de vous perdre !
Heureusement, je sais combien il peut être difficile de comprendre les premières fois qu’on expérimente.
C’est pourquoi je vous donne ici des solutions clés en main.
Vous n’aurez plus qu’à suivre les indications des tableaux ci-dessous. Tout y est !
Tableau récapitulatif des auxiliaires à utiliser selon l’espèce de puceron identifiée

*Pour plus d’éléments techniques concernant les auxiliaires utilisés je vous invite à consulter les 7 fiches pratiques pour lutter contre les pucerons !
Tableau récapitulatif des doses et périodes d’apports des auxiliaires


Mise en place des guêpes parasitoïdes contre les pucerons tomates
Saupoudrer et répartir le contenu du flacon (cosses de sarrasin + momies de pucerons mélangées) directement sur le feuillage au cœur des plantes infestées. Laisser le tube dans la végétation. Vous pouvez aussi répartir le contenu du flacon sur un bout de sopalin intercalé entre les branches afin d’obtenir un support creux ou plat pour saupoudrer. Enfin, les professionnels utilisent plutôt des supports suspendus (boite en carton achetée auprès des fournisseurs d’auxiliaires).

Mise en place d’Aphidoletes contre les pucerons tomates
L’idéal est de remplir un contenant peu profond avec du terreau humide et d’y déposer le flacon ouvert à la surface. Maintenir le terreau humide et à l’ombre pendant 2 jours. Vous pouvez également saupoudrer le contenu directement sur un substrat humide au pied des plantes infestées. Les pupes émergent sous 48h et vous n’avez plus rien à faire.
Où vous procurer des insectes auxiliaires pour protéger vos tomates des attaques de pucerons ?
Voici un listing des 5 principales boutiques françaises en ligne pour acheter vos auxiliaires.
- Biobest France : http://www.biobest.oxatis.com/
Leader sur le marché de la pollinisation par le bourdon et mondialement connu. La gamme de produits est très large avec énormément de solutions pucerons. Une entreprise humaine et à l’écoute de vos besoins.
- Biotope (Bioline Agroscience) : https://www.biotop.fr/
Une gamme un peu plus petite mais made in France. Production basée dans la Drôme permet des délais de livraison parfois plus courts.
- Crisop (Koppert) : https://www.crisop.shop/3_koppert
Un catalogue de produit sensiblement similaire à celui de Biobest. Cette société hollandaise est également leader sur le marché mondiale.
- Insectosphere : https://www.insectosphere.fr/
Petite entreprise basée à Lyon. Des produits de qualité et un service client au top orienté vers le particulier.
- MaLutteBio : https://maluttebio.com/
Jamais testé mais cette marketplace semble sérieuse aussi bien pour les professionnels que particulier. Votre avis m’intéresse 🙂
Dans certains cas, les apports d’auxiliaires peuvent être complétés par des traitements naturels.
Les traitements naturels permettent d’apporter une forme de répit aux bons insectes en les aidant à maîtriser le plus gros de l’infestation sans pour autant les impacter fortement.
Bien sûr, à choisir, intervenez le moins possible. Laissez les petits soldats verts faire leur boulot de contrôle et de nettoyage.
Seulement lorsque l’enjeu est important il peut être utile d’envisager d’autres solutions naturelles. Après tout l’agriculture bio d’aujourd’hui regorge de tas de recettes !
Alors vous êtes plutôt infusion d’absinthe, de lavande ou de menthe ?
Adepte des décoctions de lierre, consoude ou de sureau ?
Ou encore amateur d’infusions de mélisse citronnelle, de macérations en tout genre et d’émulsions d’huiles végétales ?
Reconnaissez que l’on finit par s’y perdre non ?!
Si on essayait de faire un peu de tri dans tout ça.
Lesquels fonctionnent le mieux ? Comment les appliquer ? A quelle dose et dans quelle situation ? Quels sont les plus efficaces ?
C’est ce que je vous propose de voir tout de suite afin de garder l’essentiel qui vous sera vraiment utile !
L’utilisation de traitements naturels spécifiques contre les pucerons tomates
La patience est une des qualités premières du bon jardinier.
Mais je vous l’accorde, elle se perd facilement lorsque vos pieds de tomate se font détruire par une armée de pucerons.
Vous êtes frustré. Votre seuil de tolérance a atteint ses limites.
Vous avez donné de votre temps, tout mis en oeuvre dans l’espoir d’éviter le pire et il est quand même arrivé ! Bienvenue dans le monde de la Lutte Bio.
Parfois la prévention ne suffit pas. C’est pourquoi je vous invite à considérer les solutions qui suivent.
Bien qu’elles ne soient pas purement curatives, elles ont cependant un effet choc non négligeable sur les pucerons en comparaison à de simples méthodes prophylactiques.
Ce sont des substances élaborées à partir d’éléments naturels non génétiquement modifiés et obtenues par un procédé accessible à tout utilisateur.
Elles ont des propriétés phytosanitaires, mais sont reconnues à faibles risques pour la santé publique et l’environnement.
Alors si rien n’y fait malgré les méthodes “douces”, voici les possibilités biologiques plus “radicales” qui s’offrent à vous et prouvées scientifiquement.
Le traitement à base de savon noir ou savon potassique
Si vous n’y êtes pas déjà passé, je vous invite à consulter la partie sur l’utilisation du savon noir que j’ai rédigé dans l’article : 4 traitements naturels qui marchent pour se débarrasser des cochenilles farineuses.
Le “vrai” savon noir est constitué d’un sel potassique d’acide gras (potasse + huile de lin). Il n’a rien à voir avec la plupart des savons noirs ménagers que vous pourrez trouver en grande surface. Ces derniers sont souvent fabriqués en partie avec des produits pétroliers qui ne sont pas 100% biodégradables…
L’authentique savon noir est autorisé en jardinage biologique mais uniquement sur les plantes d’intérieur et d’ornement.
Ça ne fait pas notre affaire me direz-vous…
Mais sachez que son utilisation en maraîchage bio est très commune pour autant. Son efficacité est prouvée depuis longtemps tout comme son innocuité pour l’homme et les vertébrés. Sans risques toxicologiques il présente cependant une mention “irritant pour les yeux”.
Alors si vos tomates tirent la gueule face aux pucerons et que vous n’avez pas d’autres alternatives, n’hésitez pas trop longtemps.
Comment bien préparer une solution à base de savon noir ?
- Dans 1 litre d’eau (non acide, pH 7 neutre), ajoutez 50 ml de savon noir (environ 3 cuillères à soupe). Pour plus d’efficacité vous pouvez ajouter un peu d’huile d’olive et de l’alcool à 90° dans les mêmes proportions. Doublez la dose pour un effet choc.
- Pulvérisez le matin ou le soir, sur les plantes attaquées sous tous les angles, en insistant particulièrement sur le dessous des feuilles.
Simple non ?
Répétez ce traitement une fois par semaine autant de fois qu’il sera nécessaire ! Évitez simplement de la passer lorsqu’il fait très chaud dans la journée car cela risque de ‘griller’ les feuilles.
JE VOUS GARANTIE QUE CA FONCTIONNE ! Si vous revenez me dire que ça n’a pas marché c’est que vous n’avez pas passé assez de temps à répéter le traitement.
Il permettra également de nettoyer les feuilles du miellat collant sur lequel se développe la fumagine (champignon noir) qui empêche la photosynthèse.
En cas de gros dégâts, vous pouvez diminuer la fréquence en passant à 2 traitements par semaine. Succès garantis !
Bon à savoir : vous pouvez utiliser du savon noir ménager s’il est certifié Ecocert (sans additifs et 100% biodégradable).
Le traitement à base de purins (macération végétale)

Avez-vous déjà entendu parler du purin d’ortie ? Evidemment, il est l’un des plus populaire pour lutter contre les pucerons.
Le principe ? Faire macérer des feuilles fraîches dans de l’eau de pluie, filtrez et diluer le mélange au bout d’une quinzaine de jours puis pulvériser sur vos cultures.
Saviez-vous que ce type de préparation naturelle est utilisée depuis l’Antiquité pour dynamiser et soigner les cultures ? Leur potentiel d’efficacité varie selon les matières premières, les recettes et les doses utilisées.
Certains de ces biostimulants et insecticides naturels se retrouvent couramment en jardinerie ou sur internet. Mais pourquoi ne pas le préparer vous-même ? La recette est simple.
Récoltez des orties. Vous en trouverez facilement en lisière de forêt ou au bord d’un chemin, sur un sols frais et fertile. Attention aux piqûres très urticantes !
Pour la suite je vous donne un coup de main.
Comment réaliser un bon purin d’ortie contre les pucerons tomates ?
- Faites macérer 1kg de feuilles fraîches d’orties hachées dans 10 litres d’eau de pluie dans un récipient non métallique.
- Remuez ce mélange chaque jour.
- Filtrez au bout de dix à quinze jours lorsque la mousse à disparu.
- Utilisez-le ensuite en dilution à 5%. Exemple pour traiter 100 m² 0.5 litres de purin dans 10 litres d’eau.
Pour vous aider d’avantage et vous offrir plus de choix, voici d’autres recettes de purins qui peuvent être utilisés de façon similaire.
Il vous suffit juste de prélever des extraits de végétaux dont la principale source d’approvisionnement se trouve dans la nature ou à proximité de votre jardin.
Comment réaliser un bon purin de fougère contre les pucerons tomates ?
- Récoltez ces plantes en sous-bois ou en lisières de forêts.
- Hachez grossièrement 1kg de feuilles fraîches et faites-les macérer dans un récipient en plastique recouvert d’un tissu.
- Remuez tous les jours pour favoriser la fermentation. Le purin sera prêt à l’emploi une fois qu’il n’y aura plus de bulles à la surface (environ 15 jours).
- Filtrez et utilisez le pur contre les pucerons en pulvérisation.
Comment réaliser un bon purin de lavande contre les pucerons tomates ?
- Faites macérer 1kg de feuilles de lavande fraîches hachées dans 10 litres d’eau de pluie dans un récipient non métallique.
- Remuez tous les jours pendant dix jours.
- Filtrez le tout et diluez le liquide restant à 50%
- Pulvérisez ce mélange moitié eau moitié purin contre pucerons et fourmis
Je ne vous le cache pas, il est difficile de garantir qu’un purin fasse mouche à chaque application. Pourquoi ? Parce que beaucoup de facteurs entre en jeu : importance de l’attaque, type de cultures à protéger, météo…
Mais il y a bien une chose que je peux vous garantir. Plus le traitement au purin est précoce et régulier, plus il est efficace à long terme.
Alors pour une fois, anticipez pour ne pas être dépassé !
Commencez les pulvérisations avant l’arrivée massive des pucerons et renouvelez-les régulièrement durant toute la période d’activité.
En dernier recours contre les pucerons : le traitement à base de Pyrèthre naturel végétal
Ici, je vous suggère de réaliser des pulvérisations de pyrèthre NATUREL.

Oui je dis bien naturel et non de synthèse… car certains sont à base de pyréthrinoïdes, produits de synthèse dérivés de la pyrèthre et dangereux !
Préparé à partir des fleurs du pyrèthre tropicale Chrysantemum cinearefolium, il contient un ensemble de substances toxiques pour beaucoup d’insectes. Il agit par contact et par ingestion en paralysant le système nerveux des pucerons. A une dose inférieure au seuil létal, le pyrèthre à un effet répulsif.
Même s’il est homologué en agriculture bio, utilisez le pyrèthre naturel avec parcimonie car il est non sélectif. C’est à dire qu’il est aussi toxique pour certains insectes utiles comme les abeilles, bourdons, syrphes, et guêpes parasitoïdes.
Pour ces raisons, je vous invite à réserver l’usage de ce traitement bio en dernier recours et de façon très localisée contre les pucerons tomates.
Ceci dit, sachez qu’une bonne biodiversité dans votre jardin et son environnement limiterons l’impact du pyrèthre naturel sur la faune auxiliaire. Évitez toutefois de l’appliquer sur les fleurs.
Sa durée d’action est faible, car il est rapidement dégradé par la chaleur et la lumière. Vous devrez donc le pulvériser de préférence le soir, dilué dans une eau non calcaire pour une meilleure efficacité et pour épargner les insectes pollinisateurs. L’effet est curatif.
Je vous recommande le PYREVERT dont les essais menés par divers instituts de recherche en Agriculture Biologique ont montré de très bon résultats. Respectez un délais avant récolte de 7 jours après le traitement et veillez à porter des gants et un masque lors de l’application.
Bon à savoir : la toxicité des pyrèthres naturels est éphémère. En cas d’ingestion accidentelle par des animaux ou par l’homme, le foie les dégrade et les élimine rapidement.
En résumé
Et voilà, vous êtes prêt à protéger vos tomates des attaques de pucerons tomates.
Cette partie de la lutte n’est pas la plus simple à comprendre et à mettre en place mais au moins elle a le mérite d’être des plus naturelle.
Combinez l’utilisation de pièges englués, d’insectes auxiliaires et de pulvérisation de substances naturelles vous garantira des résultats bio et durables !
Lorsque vous aurez appliqué toutes ces astuces vous serez prêt à protéger d’autres types de cultures sensibles aux pucerons.
Mais ne vous précipitez pas, car nul n’obtient de meilleurs résultats avec la Lutte Biologique qu’en prenant le temps de comprendre ses rouages et ses subtilités.
Je vous recommande donc d’essayer ces méthodes progressivement et à petite échelle afin de vous faire la main et de constater leur efficacité.
J’espère que cet article vous sera utile et je vous invite à partager un petit commentaire ci-dessous pour m’expliquer comment vous vous y prenez face aux ravageurs de votre potager.
Ensuite, libre à vous de me contacter pour des conseils plus personnalisés. Je serai ravi de pouvoir vous aider.
Un dernier conseil. La meilleure des préventions contre les invasions de pucerons est de vous créer un jardin biologiquement équilibré. Téléchargez mon petit guide gratuit pour en apprendre davantage à ce sujet.

Pucerons Tomates : comment protéger vos plants ? (partie 1)
Pucerons Tomates : comment protéger vos jeunes plants contre les attaques de ces ravageurs populaires ? C’est ce que je vous propose de voir dans ce premier article sur le sujet.
Quel que soit votre expérience au potager, vous avez certainement déjà décidé d’y cultiver vos propres tomates.
Décrite comme un fruit par les botanistes ou comme un légume aux yeux des consommateurs, la tomate est la denrée la plus consommée par les français dans la catégorie fruits et légumes.
Bien des amateurs en raffolent. Facile à cultiver avec beaucoup de choix de variétés, la plante fournie des fruits en abondance. Un peu d’eau, un peu d’engrais vert et hop c’est partie pour de belles récoltes pendant toute la saison !
L’essentiel
- Examinez les plants que vous achetez en jardinerie afin qu’ils soient sains pour la plantation
- Contrôlez les fourmis pour limiter les pucerons tomate avec des nématodes et des méthodes de détournement olfactifs.
- Utilisez des plantes répulsives et attractives pour protéger vos tomates des attaques de pucerons
- Utilisez des engrais naturels pour favoriser les défenses de vos jeunes plantes (N.P.K de 5.3.3.)

Tout semble pousser à merveille, vous avez tout fait correctement.
Jusqu’au jour où vos pieds de tomate accusent le coup. Trop chaud, pas assez d’eau, plus de potassium, moins d’azote peut être ? Vous essayez des choses mais rien ne semble fonctionner. Une petite étincelle vous traverse l’esprit et vous prenez alors le temps d’inspecter vos plantes de plus prêt.
Et pour la première fois, vous les voyez… Ils sont là depuis l’arrivée des beaux jours mais étaient encore trop peu nombreux et bien dissimulés pour être remarqués : les pucerons, tomates au bec !
Sortis de leur phase hivernante il y a quelques semaines, ils ont colonisé en toute discrétion vos plantes avec un seul objectif : se nourrir et se reproduire le plus vite possible.
Les pucerons et la tomate, ce n’est vraiment pas sorcier.

Rassurez-vous il n’est jamais trop tard pour vous en débarrasser. Cependant, il va de soi qu’une détection plus précoce de ces vilaines bestioles augmente vos chances de mieux les contrôler.
En réalité, dès qu’un petit foyer est détecté, il ne faut pas hésiter à mettre en place des précautions pour les prochains à venir.
Et ces actions doivent être réalisées avec assiduité si vous ne voulez pas être dépassé ! En apprenant à maîtriser les premiers foyers du début de saison.
Je me suis dit que j’allais partager avec vous ce qui avait fait la différence pour beaucoup de personnes que j’accompagne dans la protection de leurs cultures contre les pucerons. Mais aussi ce qui a fonctionné pour moi, au jardin de campagne comme sur ma terrasse chaque année.


Dans cet article, je vais vous montrer les astuces exactes pour réussir à prévenir les attaques de ces petits ravageurs.
Dans certains cas, vous serez peut-être pris de cours par de grosses infestations. Pour cela, je vous proposerai dans un second article, des traitements plus “curatifs” pour éliminer les pucerons sans pesticides.
Forcés de vous rendre à l’évidence, vos magnifiques plants de tomate sont attaqués par toute une colonie de pucerons. Mais comment en venir à bout sans ces produits chimiques que vous vous refusez à utiliser ?
Le puceron tomate : contrôlez-le avant qu’il ne soit là !
Le premier truc sur lequel bien des jardiniers amateurs n’agissent pas c’est la prophylaxie. Mais quésaco ? 🧐
C’est tout simplement un ensemble de méthodes, souvent culturales, qui combinées les unes aux autres visent à empêcher, limiter ou retarder l’apparition et le développement des nuisibles et maladies.
En réalité, pour le jardinage biologique, la prévention sera votre meilleure arme !
Dès que vous avez décidé d’entreprendre des plantations, et si vous tenez à en tirer le meilleur, vous devez leur assurer un environnement à la fois propice à leur bon développement et réfractaire aux insectes ravageurs !
Pour cela, voyons ce que vous pouvez mettre en place.
Mais d’abord, un premier prérequis.
Achetez des jeunes plants de tomate sains
Dans le cas de jeunes plants achetés en jardinerie, la première chose à faire et de contrôler leur qualité. Inspectez les sous tous les angles.

Pourquoi cette première précaution est capitale ?
Car chaque puceron peut donner naissance rapidement à une centaine d’individus. Il suffit que quelques plants soient infestés et dispersés dans votre potager pour que les colonies se propagent en un rien de temps !
De plus, comme beaucoup d’insectes piqueurs suceurs, les pucerons sont vecteurs de virus.
Sur la tomate, le plus commun est le virus de la mosaïque (ToMV pour tomato mosaic virus). Il peut entraîner des décolorations du feuillage qui impactent directement la croissance de la plante. Les fleurs tombent prématurément et les fruits déjà présents ne grossissent plus.
Bien qu’il existe des variétés dites résistantes à ce type de virus dans le commerce, deux précautions en valent mieux qu’une !
Alors lors de vos achats de jeunes plants, assurez-vous de ne pas ramener de petites bêtes susceptibles de transmettre le virus à tous vos plants une fois au jardin.
Contrôlez les fourmis pour limiter les pucerons tomates
Si vous lisez cet article c’est pour suivre une démarche plus responsable dans la protection de vos plantes. Il va de soi que vous ne voulez aucun mal aux petites bêtes qui se promènent dans votre jardin car vous savez qu’elles jouent un rôle écologique important dans votre modeste écosystème.
Les fourmis ne dérogent pas à la règle. Elles sont d’une grande aide au jardin.
En aérant le sol avec leurs galeries et en vous débarrassant des cadavres d’insectes et fruits pourris à la surface du sol, elles participent grandement à la décomposition des déchets organiques.

Cela dit, elles protègent activement des cheptels de pucerons tomates. Allant même jusqu’à les déplacer d’une plante à une autre pour favoriser leur expansion. En échange de quoi, elles prélèvent une taxe alimentaire de choix : le miellat. Sucré et extrêmement nutritif, elles en raffolent.
Alors lorsque vous les observez sur vos plantes en train de bichonner ces vilaines bestioles qui pompent impunément la sève vitale de vos tomates, vous leur trouvez instantanément moins d’utilité.
Au fond de vous, vous ne leur voulez aucun mal, mais là c’est inacceptable !
Je m’y attendais un peu.
C’est pour cela que je vous propose…
2 méthodes naturelles pour réduire l’impact des fourmis sur les infestations de pucerons tomates
Sachez que beaucoup de solutions naturelles existent pour ceux qui souhaiterai expérimenter par eux même. Pour ma part, j’en ai essayé quelques-unes et j’ai trouvé le bon compromis entre praticité et efficacité avec les deux méthodes ci-dessous.
1. Détournez leur attention en positionnant régulièrement une coupelle de solution sucrée diluée dans de l’eau (sucre, miel ou sirop) à proximité des fourmilières. Ceci limitera fortement leur présence sur vos plantes et donc le dispatche des pucerons un peu partout.
2. Perturbez leur trajet olfactif en y répandant de fortes odeurs. Huiles essentielles (lavandin, menthe poivrée), vinaigre blanc, infusion de mélisse citronnelle, origan. Au pied de vos plantes, ces odeurs dissuaderont les fourmis d’y tracer une route vers les gros foyers de pucerons.
Vous trouverez également toutes sortes de méthodes complémentaires sur internet. La majorité étant à base de plantes répulsives (basilic, ail, menthe, œillets d’Inde) mais aussi de marc de café et de craie contre les pucerons tomates.
Fastidieuses à mettre en place pour certaines, farfelues pour d’autres, ces solutions ne sont pas toujours aussi évidentes et efficaces qu’elles ne le laissent paraître n’est-ce-pas ?
Je comprends totalement ce raisonnement !
C’est pourquoi je vous propose de considérer une solution bonus approuvée par beaucoup de professionnels si vous n’avez pas le temps d’expérimenter des recettes de grand-mère…
… Utilisez les nématodes Steinernema feltiae contre les fourmis qui contrôlent les pucerons
Ce sont de redoutables parasites des insectes du sol. Des vers microscopiques qui pénètrent à l’intérieur du corps de la fourmi pour y libérer une bactérie qui permettra aux nématodes de se nourrir de leur proie et d’en venir à bout de manière totalement naturelle.
Mais alors comment bien utiliser les nématodes du commerce ?
Ils s’utilisent aussi bien pour des traitements préventifs que curatifs. Vendus sous forme de poudre à diluer dans de l’eau, l’action d’un seul traitement dure en générale plusieurs semaines.
Quelle dose de nématodes appliquer ?
– Pour une fourmilière : 1 millions de nématodes pour 2 litres d’eau.
– Pour un mètre carré de surface : 0.5 (préventif) à 1 millions (curatif) de nématodes pour 2 litres d’eau.
Un conditionnement de 5 millions de nématodes du commerce vous permettra donc de traiter 5 fourmilières (1 million par fourmilière) ou 10 m² de surface.
Quelles sont les périodes pour traiter les fourmis avec des nématodes ?
Lorsque la température du sol se situe entre 12 et 30°C. En générale d’Avril à Septembre.

Comment bien préparer et appliquer vos nématodes ?
Favorisez une application tôt le matin ou en fin de journée pour éviter l’évaporation trop rapide du mélange. Voici les étapes à suivre pour une efficacité optimale :
1. Humidifiez préalablement la surface que vous allez traiter pour faciliter l’installation des nématodes qui utilisent l’eau pour se déplacer.
2. Versez le contenu du sachet dans un arrosoir ou une cuve de préparation.
3. Ajoutez 2 litres d’eau à température ambiante pour chaque million de nématode. Dans le cas d’un pulvérisateur, veillez à retirer les filtres des buses qui serait inférieur à 1 mm (autrement les nématodes sont susceptibles de ne pas passer à travers).
4. Mélangez en remuant délicatement pour homogénéiser le tout.
5. Arrosez directement la fourmilière avec le mélange ou pulvérisez la surface à traiter.
Disponibles dans le commerce pour le grand public, voici les deux marques que j’ai sélectionné pour vous. La souche de nématode étant exactement la même, la différence se fait au niveau du conditionnement qui sera plus ou moins adapté à vos besoins.
La marque Allemande E-nema propose des paquets de 50 millions à 32.95€ pour traiter une surface allant jusqu’à 100 m².
La marque Française Décamp spécialisée dans la lutte bio pour le particulier propose un conditionnement unique plus petit de 5 millions de nématodes à 13.42€
Avec des solutions de lutte biologique, personne ne peut garantir un succès à 100%
Je comprends que vous soyez hésitants avant d’acheter ce type de produit. Normal. En toute honnêteté c’est impossible de vous garantir leur efficacité à 100%.
Si je connaissais un traitement infaillible, je ne m’embêterais pas à vous proposer une combinaison de plusieurs méthodes naturelles pour mettre toutes les chances de votre côté…
C’est pourquoi le choix vous appartient. Traiter avec des nématodes n’est pas forcément adapté à toutes les situations.
Remarques : il est tout à fait possible de stocker les nématodes au réfrigérateur à 5-6°C dès leur réception. Attention cependant à ne pas les congeler ! Enfin, comme pour les produits frais, veillez à bien respecter la date limite d’utilisation indiquée sur le paquet.
Utilisez des plantes pour protéger vos tomates des attaques de pucerons
Que vous cultiviez vos tomates sous serres, au jardin ou dans un carré potager sur votre balcon, vous pouvez améliorer leur protection en utilisant les avantages que procurent d’autres espèces de plantes.
Plantes pièges, plantes indicatrices, plantes répulsives, plantes réservoir, plantes attractives. Vous avez l’embarras du choix !
Je vous propose d’opter pour des plantes qui repousserons les pucerons, ou bien des plantes ‘relais’. Tel un appât, ces dernières permettent de concentrer l’attention de tous les pucerons au même endroit et d’attirer leurs prédateurs naturels en masse.
Voici un listing des plantes les plus efficaces que j’ai retenu pour chacune de ces deux catégories.
Plantes répulsives contre pucerons
- Le classique œillet d’Inde (Tagetes patula)

Les semences d’œillet d’Inde sont peu dispendieuses à l’achat et facile à cultiver. Prévoir environ 12 semaines pour la floraison. Ces plantes fleuris conviendront parfaitement à tous les jardiniers amateurs qui désirent tenir les pucerons à distance. Cependant, soyez avertis, les œillets d’Inde attirent limaces et escargots… On ne peut pas tout avoir !
- Le souci (Calendula officinalis)

Connu pour son caractère répulsif contre les pucerons et arborant de multiples coloris, elle sera à positionner de préférence à l’ombre et à semer au mois d’avril. Tout comme l’œillet, le souci se trouve partout et ne réclame que très peu d’entretien.
- L’armoise (Artemisia vulgaris)

Avec une croissance rapide et peu de besoins en eau, cette plante vivace fleurie entre juin et juillet. A planter à partir de mars, au soleil ou mi-ombre. Éloigne non seulement les pucerons mais également les rongeurs, limaces et chenilles. Parfait pour combiner avec l’œillet !
- Le cierge d’argent (Cimicifuga racemosa)

Originaire d’Amérique du Nord, cette variété de fleur rustique tolère très bien les conditions sèches. Qualifié de ‘bugbane seed’ (graine anti-insecte) par les américains, elle est d’une aide non négligeable pour éloigner les pucerons et moustiques.
Vous l’aurez compris, la forte odeur de toutes ces plantes agira comme un répulsif naturel sur les insectes malveillants de votre potager.
Plantes relais (attractives de pucerons)
L’idée ici est d’attirer les pucerons tomates. Oui oui ça peut paraître contre intuitif, mais c’est aussi un moyen de les contrôler !
En attirant les ravageurs ailleurs que sur vos cultures vous détournez leur attention. En les laissant s’installer sur ces plantes relais, leur présence favorisera la venue de prédateurs naturels qui assureront ensuite la détection et le contrôle des pucerons sur la culture.
- La tanaisie (Tanacetum vulgaree)

Herbacée vivace, cette plante commune en Europe a pour effet d’attirer les pucerons et donc les coccinelles qui s’en donnent à cœur joie ! De plus, en été, son odeur prononcée éloigne les fourmis et doryphores.
- La capucine (Tropaeolum majus)

Ah la fameuse capucine ! Cette plante péruvienne se retrouve souvent associée au potager car est un véritable aimant à pucerons noirs (Aphis fabae) ! A semer au soleil sur tout type de sol.
Le sacrifice de vos capucines est un choix judicieux pour éliminer un bon nombre de pucerons. Une fois la plantes “appât” très infestée, apportez régulièrement des auxiliaires dessus, détruisez-la ou remplacer la par une nouvelle.
Beaucoup d’autres espèces que celles que je vous ai cité sont utiles au potager. C’est notamment le cas des plantes mellifères qui attirent pollinisateurs et auxiliaires anti-pucerons à proximité de vos tomates.
Alors, si lutter contre les pucerons de façon biologique est votre priorité, ne réfléchissez pas trop ! Optez pour ces petits investissements aux grands bénéfices.
Mieux gérer votre engrais pour favoriser les défenses de vos plantes (et limiter les pucerons tomates)
Pour contrôler les populations de pucerons il faut agir à tous les niveaux. La gestion de l’engrais constitue une approche de plus pour limiter les nuisibles.
Oui mais attention, renforcer vos plantes avec de l’engrais certes, mais de façon RAISONNÉE !

En début de plantation, il faut des quantités raisonnables d’azote N (aide au développement des feuilles) et de phosphore P (aide au développement des racines).
Des études ont montré que la surabondance d’engrais chimiques (matières minérales à absorption rapide) rend la sève plus attractive pour les pucerons.
Certains utilisent de l’engrais tomate classique destiné aux plants adultes qui produisent des fruits. D’autres prennent de l’engrais géranium. Ces derniers sont inadaptés car souvent trop riche en potassium (K) qui sera surtout important par la suite lors de la mise à fleurs et à fruits.
Alors, croyez-le ou non, booster vos jeunes plants trop rapidement avec des engrais chargés en azote (N) et en potassium (K) ne fera qu’aggraver les choses !
Les feuilles et tiges consommeront plus qu’elles ne le devraient et l’excès de sève en circulation dans le système attirera d’avantage les nuisibles…
Résultat : l’excès de vigueur tue la vigueur !
Fertiliser de façon correcte et équilibrée
Dans les faits, retenez qu’il faut fertiliser convenablement afin de ne pas modifier drastiquement la composition de la sève.
Évitez les apports d’engrais trop riches en azote. Vos plantes pousseront moins vite mais seront en meilleure santé et moins sujettes aux attaques de pucerons tomates et maladies.
Par conséquent, utilisez des engrais naturels s’approchant le plus possible d’une composition en N.P.K de 5.3.3.
Le terreau contient généralement tout ce qu’il faut pour une bonne évolution du plant dans un premier temps. Tout comme le compost et le fumier en début de végétation (engrais organique à décomposition lente).
Remarque : des doses trop importantes d’engrais biologique peuvent également entraîner un surplus d’azote.
Vous voilà on ne peut plus prêt pour gérer au mieux vos apports d’engrais en début de culture et offrir du répit à vos tomates.
En résumé
Je peux vous assurer qu’en appliquant tous ces conseils, la porte ne sera pas grande ouverte pour accueillir les pucerons tomates !
Dans les grandes lignes :
Vous avez la possibilité de lutter contre les pucerons en anticipant leur arrivée à l’aide de l’ensemble des mesures préventives que je vous ai présenté dans cet article.
- Contrôlez dès le départ les plants que vous achetez
- Limitez la venue des fourmis en détournant leur attention et en traitant les fourmilières proches de votre potager avec des nématodes entomopathogènes
- Plantez des plantes répulsives et/ou attractives pour enrayer les infestations massives de pucerons
- Évitez de booster vos jeunes plants trop rapidement avec des apports d’engrais trop riches en azote.
La combinaison de ces précautions limitera de façon radicale l’impact de ces ravageurs sur vos tomates.
Mais attention, gardez bien à l’esprit que le succès de la Lutte Biologique repose également sur l’intervention d’insectes auxiliaires à introduire sur vos cultures ou à favoriser dans votre jardin.
De plus, beaucoup de traitements à base de substances naturelles compatibles peuvent être utilisés en complément lors d’attaques plus importantes.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire “Comment protéger vos tomate contre les attaque de pucerons ? (partie 2).“

4 traitements naturels qui marchent pour se débarrasser des cochenilles farineuses
Des cochenilles farineuses piquent et prélèvent la sève de vos plantes. Ces petites protubérances cireuses se sont installées sur quelques feuilles et vous ne les avez pas vu venir. Très vite, elles se sont transmises d’une plante à une autre et vous vous retrouvez submergé par l’infestation.
Démunis, vous n’avez aucune idée de ce qu’elles sont où bien des solutions pour les combattre. Vous avez l’impression d’être dépassé car les dégâts ne sont pas joli à voir. Vous manquez d’idées et vous avez peur pour vos belles plantes vertes.
L’essentiel
- Les cochenilles farineuses sont difficiles à éradiquer. Elles se logent sous les pots, sur les tuteurs, dans les armatures métalliques, au creux des interstices de vos goutteurs ou encore dissimulées dans les feuilles mortes.
- La détection des cochenilles farineuses doit être faite le plus tôt possible à l’aide de panneaux englués et phéromone. Les plantes infestées doivent être mises de côté.
- Taillez les branches bien attaquées et évacuez puis brûlez les déchets de taille.
- Les 4 solutions naturelles :
- L’huile de coude
- Pulvérisez du savon noir tous les 8 jours sur et sous le feuillage des plantes partiellement infestées à une dose de 2 à 5% de savon dilué dans de l’eau.
- Pulvérisez un mélange d’eau et d’huile de neem ou d’huile d’orange douce sur les feuilles et branches infestées.
- Réalisez des lâchers de larves de chrysopes ou de coccinelles Cryptolaemus
Comme chaque semaine, vous prenez le temps de jeter un œil à vos plantes.

C’est le moment de répondre à leurs besoins. Vous devez les bichonner. Appliquer cette fameuse recette de grand- mère dont vous avez entendu parler. Celle qui les rendra plus vigoureuses. Qui vous donnera la satisfaction d’avoir répondu à leurs attentes et de les voir saines et en bonne santé.
Et vous aimez ça, trouver le moyen de les comprendre, passer du temps à observer leur évolution et prendre soin d’elles. Des considérations indispensables pour avoir de belles plantes d’intérieur, un beau jardin, de jolies fleurs ou encore des légumes charnus pour nourrir toute la famille.
Le jardinage c’est votre truc, mais aussi le plaisir d’échanger, de partager vos astuces ou vos récoltes avec vos amis. On se sent utile, pas vrai.
Mais certains jours, la nature décide de vous mettre à l’épreuve…
Ces vilaines cochenilles farineuses vous donnent du fil à retordre !

Stop, n’essayez pas tout et n’importe quoi tête baissée !
Tout d’abord, essayons plutôt de comprendre ensemble comment venir en aide à vos plantes en détresse. On ne va quand même pas vous laisser dans la panade !
A la place, laissez-moi vous donner 4 traitements naturels qui marchent pour vous débarrasser des cochenilles farineuses.
Avec cela vous êtes paré en cas de plantes recouvertes de cochenilles.
Mais avant tout…
… Pourquoi il est difficile d’éradiquer les cochenilles farineuses ?
Premièrement parce qu’elles se reproduisent vite et parfois par parthénogenèse. C’est-à-dire que les femelles ne sont pas obligées d’avoir été fécondé pour donner naissance.
Un exemple très connu est celui des abeilles : les œufs fécondés donnent des femelles alors que les œufs non fécondés donnent des mâles.
Ce phénomène bien connu dans le monde des insectes permet à certaines espèces comme les pucerons de se reproduire beaucoup plus vite en période estivale, afin de coloniser rapidement un milieu avec plusieurs générations par an.
Deuxièmement, les cochenilles farineuses sont mobiles durant toute leur vie, contrairement aux informations que l’on trouve un peu partout sur le net. A l’inverse les cochenilles dites à carapaces restent fixées sur leur plante-hôte.
Les femelles adultes ressemblent aux larves alors que les mâles sont ailés et ne piquent pas les plantes. Ces derniers ne vivent que quelques jours pour assurer la reproduction.
Troisièmement, les cochenilles farineuses sont très polyphages et peuvent ramper d’une plante à l’autre pour y trouver refuge et nourriture.
Le poids insignifiant des jeunes larves leur permet un déplacement express à l’aide du vent, qui les emporte et les disperse facilement.

Quatrième point, en période froide tous les stades des cochenilles arrêtent de se nourrir et se mettent à l’abri dans les moindres recoins en attendant le retour des beaux jours.
Ainsi, elles sont très difficiles à déloger. Sous les pots, sur les tuteurs, dans les armatures métalliques, au creux des interstices de vos goutteurs ou encore dissimulées dans les feuilles mortes.
En résumé, vous savez maintenant qu’il va être difficile de faire capituler ces petites bestioles.
Mais vous savez quoi ?
Avec quelques bonnes pratiques et recommandations, vous allez pouvoir sauver vos plantes…
…Mieux vaut prévenir que guérir
Avec un peu d’anticipation et de bon sens vous pouvez éviter d’en arriver là. C’est ce que l’on appelle la prophylaxie (les précautions à mettre en place en quelques sortes).
Avec un fort potentiel de reproduction et une évolution rapide, la détection des cochenilles farineuses doit être faite le plus tôt possible.
Conseil n°1 : utilisez des panneaux englués jaunes à suspendre à proximité de vos plantes sensibles. Il servira d’indicateur pour les pics de reproduction en piégeant les mâles volants. Pour la cochenille farineuse des agrumes Planoccous citri vous pouvez ajouter sur le panneau englué une capsule de phéromones sexuelles femelle qui attirera les mâles.
Conseil n°2 : en culture sous serre ou dans un environnement confiné, ne circulez pas inutilement dans les zones touchées. Ceci afin d’éviter la dissémination des insectes par les outils, vêtements…
Conseil n°3 : si possible, réalisez une bonne désinfection des structures à l’aide d’un karcher et d’eau chaude. De la même façon, trempez les pots et outils de travail non utilisés dans de l’eau chaude.
Conseil n°4 : isolez les lots touchés pour les traiter de manière indépendante du reste des autres cultures.
Conseil n°5 : dépotez les plantes et nettoyez les racines en taillant les amas de cochenilles. Rempotez dans du terreau propre.
Vous l’avez compris, deux précautions valent mieux qu’une ! La combinaison de ces actions préventives constitue une première base de la protection biologique de vos plantes.
Mais pas d’affolement si vous n’êtes pas en mesure de tout mettre en place. Des méthodes curatives efficaces existent pour vous aider à corriger le tire.
Voici ces 4 solutions naturelles qui marchent pour se débarrasser des cochenilles farineuses lorsque l’infestation est déjà à un stade avancé.
Solution 1 : L’huile de coude contre les cochenilles farineuses, radicale mais fastidieuse
Il faut savoir que l’élimination mécanique des parasites est de loin une des méthodes les plus simples et les plus efficaces qu’il soit.
Ainsi, l’idée est de mettre votre énergie au service de vos plantes pour les aider à court-circuiter l’infestation.
Certes dans la nature, les plantes sont autonomes et ont développés des mécanismes de défenses naturelles.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’intervenir mécaniquement, elle se retrouvent dépourvu de solutions. Quoi de mieux alors que de leur fournir ce service ?!
Au lieu d’aller chercher des traitements curatifs chimiques et nocifs, taillez les branches déjà bien attaquées.

Cette solution portera atteinte à l’aspect visuel de vos végétaux mais permettra d’éliminer de façon radicale les gros foyers de cochenilles.
Ne laissez pas traîner les parties taillées à proximité des plantes. Débarrassez-vous-en proprement. Ce point est extrêmement important !
Si vous voulez contenir l’infestation sur le long terme, évacuez et brûlez les déchets verts. Ne les laissez pas pourrir au sol ou dans un coin de votre jardin. Cela augmenterai le risque de recontamination.
Bon à savoir : le grattage des écorces contaminées est aussi conseillé en hiver pour les arbres de petit gabarit.
Croyez-moi, en dépit du temps que cette méthode vous demandera, vous n’obtiendrez pas de résultat plus rapide.
Cependant, j’entends que chacun n’a pas toujours le temps ou la motivation nécessaire pour exécuter ce genre de solution. D’autre encore n’ont tout simplement pas tout un jardin à s’occuper et souhaitent des méthodes plus adaptées à leur échelle.
C’est pourquoi les solutions qui suivent vous intéresserons davantage. Moins radicales, elles nécessitent cependant de l’implication et du temps.
Commençons tout de suite.
Solution 2 : Le savon noir vs cochenilles farineuses
Entièrement naturel, écologique, et donc parfaitement respectueux de l’environnement, vous avez certainement déjà entendu parler du savon noir. Composé de potasse, d’huiles végétales et riches en composés organiques et minéraux il est totalement biodégradable.

Mais à quoi sert-il exactement et comment bien s’en servir ? C’est ce que je vous propose de voir ensemble.
Comme je l’ai évoqué au début de cet article, les cochenilles sont des insectes se nourrissant de la sève de vos plantes en piquant les parties les plus tendres.
Cependant, de la même façon que nos reins filtrent les liquides que nous ingérons, les insectes parasites filtres la sève absorbée pour n’en garder que les nutriments utiles. Ainsi, les sucres non digérés sont excrétés et forment ce que l’on appelle le miellat.
En grandes quantités, ce liquide visqueux s’étalant à la surface des feuilles de vos plantes représente un mets de choix pour la fumagine. Une maladie provoquée par diverses espèces de champignons. Très vite, elle se développe en formant une pellicule noire à la surface des feuilles. Elle empêche ainsi la plante de respirer et de réaliser la photosynthèse. Sans intervention extérieures, la plante finit par être asphyxiée.
Afin d’éviter d’en arriver là, munissez-vous de savon noir !
En formant une barrière physique, le savon noir évite le développement de la fumagine sur le miellat des ravageurs. Il permet à la plante d’être plus résistante au stress et maintient le feuillage propre avec tout son potentiel photosynthétique.
Il permet également de dissoudre la cuticule des insectes à corps mou en provoquant la mort des jeunes larves et en fragilisant les adultes.
Bien utiliser le savon noir pour une efficacité maximale contre les cochenilles
Pulvérisez du savon noir tous les 8 jours sur et sous le feuillage des plantes partiellement infestées à une dose de 2 à 5% de savon dilué dans de l’eau.
Pour une action plus forte et nettoyante, dans le cas d’attaques généralisées de cochenilles farineuses, vous pouvez augmenter la dose à 10%.

Le savon noir étant biodégradable, son effet se dissipe en une dizaine de jours.
Afin d’empêcher les ravageurs de revenir, la clé du succès réside dans la répétition et la régularité du traitement. En respectant ces directives pendant plusieurs semaines, vous ne constaterez plus aucun signe des cochenilles.
Attention ! Pour un résultat optimal ne traitez pas au savon noir lors de fortes chaleurs (> à 30°C), ou lors de températures trop basses (< à 8°C) car l’efficacité serai réduite. Utilisez un savon spécialement conçu pour les végétaux sans quoi vous risquez d’impacter vos plantes.
Bon à savoir : le savon noir ménager peut aussi être utilisé s’il est 100% biodégradable et d’origine végétale (sans additifs). Il peut aussi être utilisé en pulvérisation pour nettoyer les surfaces (sols, matériels, bâtiments).
Vous avez bien réfléchi, et cette solution n’est toujours pas adaptée à vos quelques petites plantes d’intérieurs ? Voici une alternative.

Réalisez un mélange à base de savon noir, d’alcool ménager et d’eau en proportions égales. A l’aide d’un chiffon ou d’une petite brosse, appliquez ce mélange en frottant délicatement les parties infestées.
Au minimum, réitérez cette opération toutes les semaines pendant un mois. La rigueur et la répétition de ce processus viendrons à bout de ces insectes coriaces.
Maintenant que vous êtes un fin connaisseur du savon noir et de sa bonne utilisation, voyons ensemble la troisième solution naturelle qui s’offre à vous.
Solution 3 : Des plantes pour protéger vos plantes
Pourquoi utiliser des substances chimiques lorsque les meilleures solutions se trouvent dans la nature ?
Vous les utilisez peut-être déjà pour leurs vertus apaisantes ou leur caractère antiseptique, bactéricide ou antiviral. Les huiles essentielles et végétales sont aussi d’excellents remèdes pour les plantes. Que ce soit de façon préventive ou curative, elles asphyxient les insectes et constituent une solution naturelle qui marche pour se débarrasser des cochenilles farineuses.
De multiples variantes de cet insecticide naturel très efficace peuvent être utilisées.
Autant vous dire qu’il existe énormément d’huiles végétales différentes. Je sais qu’il peut paraître difficile de faire un choix parmi toutes les informations qu’on trouve à droite à gauche.
Le problème, c’est que certaines sont beaucoup plus appropriées que d’autres.
C’est pourquoi j’attire votre attention sur deux d’entre elles.
L’huile de neem vs cochenilles farineuses
Issue des fruits du Margousier (Azadirachta indica) cette huile est très utilisée en agriculture biologique car perturbe la reproduction des insectes et stérilise leurs organes de reproduction.

Comment bien utiliser l’huile de neem ?
Mélangez 5 à 15 ml d’huile de neem dans 1 litre d’eau et pulvérisez de façon homogène sur les feuilles et branches infestées.
Evidemment, la dose dépendra de la taille des plantes à traiter, du niveau de population de cochenilles et du volume d’eau nécessaire pour couvrir la surface à traiter.
Pour les arbres et arbustes comptez 5 à 10 ml par litre d’eau.
Pour les plantes plus jeunes ou votre potager, diminuez la dose entre 2 et 5 ml par litre d’eau.
Avec ces petits dosages l’investissement dans une bouteille d’huile de neem sera vite rentabilisé. Voici un lien pour vous en procurer. Sinon libre à vous de vous rendre en jardinerie.
Astuce : pour une meilleure efficacité, faites attention au pH de l’eau que vous utilisez. Si le pH est trop basique (> 7), ajoutez quelques gouttes d’acide comme du vinaigre afin de le corriger.
Une dernière chose. Je vous déconseille l’utilisation de l’huile de neem en présence d’abeilles car peut véritablement leur nuire.
La seconde alternative est une solution à base d’huile essentielle d’orange douce.
Les terpènes d’orange vs cochenilles farineuses

Composants de la résine, les terpènes sont utilisables en agriculture biologique et ont une action rapide. Leur effet desséchant décape les sécrétions cireuses qui protègent les cochenilles farineuses.
Comment bien doser les huiles végétales ?
Voici la formule d’une recette maison facilement applicable : 1 litre d’eau, 1 cuillère à café d’huile d’orange douce, 1 cuillère à café de savon liquide et 1 cuillère à soupe d’alcool à 70°.
Remuez doucement pour ne pas faire mousser jusqu’à obtenir un mélange homogène. Versez le tout dans le pulvérisateur. Traitez trois fois à 8 jours d’intervalle.
Astuce : pour augmenter l’efficacité de ce traitement naturel, vous pouvez le faire en deux passages à une demi-heure d’intervalle, ce qui fera 6 pulvérisations en tout.
Ce traitement naturel sera surtout efficace au début du bourgeonnement des plantes, avant que le feuillage n’apparaisse.
Conseil : évitez de traiter durant la floraison ou que le liquide n’imbibe la terre car il pourrait abîmer les racines.
En bonus sachez que vous pouvez également utiliser de d’huile de colza directement sur les colonies puis en traitement d’hiver. Attention cependant à ne pas l’utiliser en présence des insectes pollinisateurs.
Poursuivons avec la solution la plus méconnue et pourtant la plus logique…
Solution 4 : Utiliser les prédateurs naturels des cochenilles farineuses
Vous ne soupçonnez pas à quel point de nombreux insectes représentent un traitement naturel de fond qui vous aide au quotidien.
Mais lorsqu’une invasion de cochenilles farineuses est déjà trop développée, difficile de compter uniquement sur la force de la nature pour régler le problème.
Pourquoi ? Et bien voyez cela comme les serpents avec les souris.
Ces dernières ont un cycle de reproduction tellement rapide qu’il en devient difficile pour les reptiles de toutes les manger. Et quand bien même ils seraient assez nombreux, l’éradication totale des souris provoquerai un vide dans l’alimentation de beaucoup d’animaux.
Et bien dites vous que c’est pareil avec les cochenilles ! Elles ont leur utilité dans la chaîne alimentaire tout comme les moustiques. L’objectif est donc de rétablir un certain équilibre entre les populations de prédateurs et de proies.
Pour se faire, des sociétés spécialisées (Biobest, Bioline, Koppert) dans la production et la vente d’insectes prédateurs des cochenilles permettent d’apporter des solutions naturelles fiables. En introduisant ces insectes auxiliaires au cœur de vos plantes infestées, l’équilibre entre ravageurs et prédateurs sera ainsi rétabli.
Alors prêt pour expérimenter la guerre des insectes ? C’est parti. Je vous explique tout.
La clé des lâchers d’insectes prédateurs repose sur deux principes :
- Un bon timing, plus il seront apportés au début de l’infestation plus ils seront efficaces.
- Des conditions adéquates, c’est à dire de la nourriture (présence de proies) et des températures adaptées pour leur bon développement (entre 8°C et 30°C).
Voyons maintenant qui sont ces alliés et comment en tirer les meilleurs résultats.
La chrysope (Chrysoperla carnea) : allié redoutable contre les cochenilles
Naturellement présent dans votre jardin, seules les larves de cet insecte sont prédatrices de multiples nuisibles.

La femelle pond une vingtaine d’œufs par jour sous les feuilles.
La jeune larve passe ensuite par 3 stades différents et se nourrit tout au long de sa vie. A l’aide de ses mandibules puissantes, elle maintient ses proies pour les dévorer. Elles perforent également les sacs d’œufs des cochenilles farineuses. Ainsi, elle peut consommer plusieurs centaines de proies durant sa vie.
Comment appliquer les larves de chrysope sur vos plantes ?
Rien de plus simple.
Les flacons ressemblent à une grosse salière en carton. A l’intérieur, des cosses de sarrasin faciles à disperser et sur lesquelles les larves de chrysopes s’accrochent.
Attention ! Point capitale avant de libérer les chrysopes : homogénéisez le contenant en le faisant tourner délicatement sur lui-même.
Ouvrez ensuite le flacon et saupoudrez directement son contenu sur le feuillage ou un bout de sopalin déposé préalablement entre les branches, proche des foyers de cochenilles.
Pour encore plus d’efficacité, réaliser plusieurs points de lâchers jusqu’à avoir vidé l’intégralité de la salière. En observant de plus près, vous verrez que les larves se mettrons directement à table dès leur mise en place.
Dans le commerce, vous trouverez également des œufs de chrysope collés sur des bandelettes en carton. Suspendez-les sur le végétal en évitant d’exposer au soleil le côté contenant les œufs.
En quelques jour les œufs vont éclore et les jeunes larves iront directement sur la plante à la recherche de leurs premières proies.
Quand et à quelle dose introduire les chrysopes ?
Sur vos plantes d’intérieur les lâchers sont possibles toute l’année. En extérieur de mars à octobre dès lors que les températures nocturnes sont supérieures à 10°C.
D’une façon générale, pour une lutte contre de petites infestations, comptez 10 larves ou 120 œufs par m² à apporter deux fois à 15 jours d’intervalle.
Dans le cas de plantes isolées prévoyez 10 larves par plante ou 50 larves par arbustes minimum (100 pour de gros sujets). Ou 120 œufs pour 4 arbres.
Pour de grosses infestations doublez les doses et réduisez l’intervalle entre les deux apports à 7 jours.
Astuce n°1 : attirez les chrysopes et incitez leur installation d’une année à l’autre dans votre jardin en positionnant des hôtels à insectes à proximité des zones sensibles aux pucerons et cochenilles. Ainsi, les femelles y trouveront refuge pour passer l’hiver car elle peuvent vivre près de 9 mois !
Astuce n°2 : semez des bandes fleuries et favorisez les plantes à fleurs. Ceci permettra aux chrysopes adultes de se nourrir du pollen et du nectar dont ils rafollent.
Enfin, pour se rendre compte du résultat, il suffit d’observer. 1 à 2 semaines après votre lâcher, les larves doivent être encore visibles et les foyers de cochenilles ne doivent pas s’être étendus.
Conclusion : un traitement naturel qui donne des résultats impressionnants ! L’introduction de chrysope est une solution curative prouvée en cas d’invasion massive de cochenilles farineuses. Peu onéreuses et particulièrement voraces, elles constituent un bon traitement de fond, facile à utiliser et accessible sur le marché ici.
La coccinelle Cryptolaemus montrouzieri : spécialiste des farineuses !

Originaire d’Australie, ce petit coléoptère est un prédateur spécialiste des cochenilles farineuses, à la différence des chrysopes dont le régime alimentaire est très diversifié.
Adultes comme larves se nourrissent de cochenilles farineuses. Ainsi, chaque individu peut consommer jusqu’à 250 larves durant sa vie larvaire et adulte.
Avec une durée de vie de deux mois et une capacité de ponte de 10 œufs par femelle et par jour, les Cryptolaemus s’installeront rapidement au milieu des foyers de cochenilles.
Afin d’obtenir les meilleurs résultats, quelques facteurs clés sont déterminants…
Pour se développer, cette coccinelle à besoin de chaleur et de soleil (de 15 à 33°C, l’idéale se situant entre 20 et 30°C).
Mais ce n’est pas tout ! Saviez-vous que les insectes, tout comme les plantes, sont sensibles à la durée du jour.
Ainsi, les adultes de Cryptolaemus ont besoin d’une certaine quantité de lumière par jour pour être actifs. Contrairement à leurs larves qui peuvent supporter une photopériode moins longue.
Il est donc fortement conseillé de lâcher des larves de mars à mai. Puis, lorsque les journées sont plus longues (juin à septembre), vous êtes libre de poursuivre avec des lâchers de larves ou d’adultes.
Sous serre, lorsque cela vous est possible, maintenez une humidité ambiante de 50% minimum (idéalement 70%).
Introduire correctement larves et adultes de Cryptolaemus :

Choisissez préalablement les plantes les plus infestées sur lesquelles vous allez introduire les coccinelles.
Comme pour la chrysope, prévoyez de faire quelques points de lâchers stratégiques et évitez d’introduire les coccinelles sur chaque plante contaminée.
Avant leur mise en place, les placer dans un endroit frais et au calme. Ces petites bêtes sont sensibles. Au moment de les libérer, si vous avez opté pour des adultes, ne les stressez surtout pas sous peine qu’elles s’envolent !
Ouvrez simplement le contenant et placez-le à la base des petites plantes. Pour des plantes plus massives positionnez le tube directement au cœur des branches.
Astuce : dans le cas de petites plantes, mettez une coupelle au pied des plantes avec un bout de papier imbibé d’eau sucrée. Cela permettra de donner un petit coup de boost aux coccinelles adultes avant qu’elles ne grimpent sur vos plantes à la recherche de proie.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire :
- Déposer chaque coccinelle sur la plante
- Agiter le tube pour les faire sortir plus vite
- Laisser le tube à température élevée car il y a un risque de mortalité
- Lâcher les coccinelles dans une zone sans proies potentielles
Les doses de coccinelles à utiliser selon le nombre de plantes infestées de cochenilles farineuses :
Pour traiter vos plantes en pots : 10 individus par plante suffisent. Dans le cas d’une surface au sol 10 individus / m². Réalisez un lâcher par semaine pendant 3 semaines.
Sur vos haies, arbres et arbustes, comptez entre 20 individus pour un petit sujet et 100 pour un arbre de grande taille. Deux apports espacés de 15 jours suffisent normalement à contrôler l’infestation.
En cas de fortes attaques, vous pouvez réaliser des lâchers d’entretien (2 à 4 individus / m²) chaque mois pendant toute l’année (sauf de décembre à février).
Après 1 à 2 semaines, les larves doivent être visibles et les nouvelles pousses doivent être saines.

Bon à savoir : pour se fondre dans la masse, les larves de Cryptolaemus ont l’apparence de cochenilles farineuses. Donc pas d’inquiétude ! Ce sont bien des larves de coccinelles que vous avez reçu et non des cochenilles.
Conclusion : un traitement naturel sur mesure ! Ce prédateur spécialiste de la cochenille farineuse et parfaitement adapté à la belle saison. Plus difficile à trouver que la chrysope sur le marché du grand public.
Si vous êtes séduit par des traitements naturels à base d’insectes, il est crucial de respecter les points suivants avant de vous lancer tête baissée.
- Utilisez les dés leur réception. Surtout pour les chrysopes dont les larves sont cannibales. Le plus longtemps elles resteront confinées ensembles le moins il vous en restera à répandre sur vos plantes.
- Si la météo est mauvaise pour une application, conservez-les au frais pas plus de deux jours. Idéalement, libérez-les par beau temps et hors période de pluie ou de très fortes chaleurs.
- L’utilisation des coccinelles et chrysopes se fait uniquement en cas de présence de nourriture et donc de proies.
- Si des fourmis sont présentent, elles protégeront les cochenilles et autres ravageurs en attaquant les insectes auxiliaires. Il est donc important de vous prémunir de glu arboricole afin d’en appliquer sur les troncs et au pied des plantes.
- Évitez les traitements chimiques. Leur utilisation n’est pas compatible avec les insectes utiles. Si vous ne pouvez pas faire autrement, attendez au moins une semaine avant d’introduire les auxiliaires.
TRÈS IMPORTANT ! L’efficacité des traitements naturels à base d’auxiliaires sur vos plantes est toujours liée au respect des bonnes conditions d’introduction ainsi qu’à la répétition des apports.
En résumé
Vous pouvez vous débarrasser des cochenilles farineuses !
Vous n’avez pas le choix. Il va falloir faire face à ces ravageurs coriaces qui encombrent vos plantes et mettent à mal votre jardin.
Mais devinez quoi.
Il y aura toujours des traitements naturels efficaces pour ceux qui essayent d’apprendre et d’expérimenter. Pour ceux qui ont une volonté particulière de comprendre la nature.
En appliquant juste quelques conseils de cet article, et en faisant preuve d’un peu de patience et de rigueur, vous allez être étonné des résultats.
Vous verrez, petit à petit, vous commencerez à avoir les connaissances techniques nécessaires et constaterez votre réussite.
Vous ne serez pas forcément débarrassé définitivement de ces bestioles blanchâtres, mais vous aurez l’œil et une bonne réactivité. Vos plantes seront entre de meilleurs mains verte ! .
Il suffit juste de bon sens, et d’être fidèle aux recommandations. Et pour la plupart, le succès sera au rendez-vous.
Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de ce contenu, c’est que la prévention est votre priorité.
Ainsi, si demain les cochenilles décident d’établir refuge sur vos plantes, vous aurez une longueur d’avance.
La meilleure lutte qui soit repose sur la combinaison de plusieurs solutions naturelles. Face aux substances chimiques auxquelles les cochenilles farineuses sont toujours plus résistantes, les stratégies de Lutte Biologique représentent une alternative green, durable et efficace.
Bonne Lutte bio !

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