L’agriculture française face aux importations

Pour l’agriculture française et ses exploitants, l’imposition de contraintes labellisées présente certaines limites face à la concurrence des autres pays…
L’agriculture française victime de différences de législation inter-pays
En effet, les importations des filières étrangères ne jouent pas selon les mêmes règles que l’agriculture française.
Pour comprendre, il faut comparer la législation. La France, un des pays les plus stricts de l’Union Européenne concernant les questions environnementales, met en place des mesures drastiques pour sensibiliser les producteurs et les consommateurs.
Elle entreprend depuis des années une évolution progressive vers une Agriculture plus verte. Notamment avec le retrait de pesticides et l’interdiction de substances toxiques.

Or, des pays comme l’Espagne, le Maroc ou encore l’Italie ne jouent pas le jeu et continuent d’utiliser des pesticides en alimentant l’industrie phytopharmaceutique.
Ils représentent pourtant une grosse part des importations en France, que ce soit au sein de l’Europe ou en dehors. La standardisation des lois sur le sujet est utopique.
Vous l’aurez compris, pour protéger leurs plantes, les producteurs étrangers regorgent de solutions chimiques interdites dans l’hexagone !
De ce fait, la quantité de leurs récoltes est au rendez-vous et concurrence inéquitablement les agriculteurs français. Mais qui en paye le prix ? ! Santé menacée des applicateurs, consommateurs, producteur, environnement, toute la filière est concernée !

L’impossible contrôle qualité des importations étrangères dans l’Agriculture Française
Le contrôle des importations aux frontières ne semble pas révéler de réelles inquiétudes. C’est pourquoi la question des moyens mis en place pour contrôler ces gros volumes se pose.
De telles quantités de marchandise ne peuvent être systématiquement vérifiées avec autant de rigueur que la marchandise locale. Cela demanderait des investissements énormes aux autorités compétentes.

C’est pourquoi d’énormes quantités de fruits et légumes dont l’historique des traitements réalisés reste flou, entrent sur le territoire.
Avec l’autorisation d’être commercialisées à des tarifs très compétitifs et parfois sous des labels d’Agriculture Bio étrangers qui suivent un cahier des charges dont les mesures sont bien moins draconiennes que celles appliquées en France.
Dans l’ignorance et souvent aveuglé par des prix toujours plus bas et des fruits toujours plus calibrés et brillants, la majorité d’entre nous oublie vite sa volonté de consommer mieux et plus sainement.
On en vient à acheter naturellement, des denrées traitées à base de produits potentiellement cancérigènes et non issus de l’agriculture française.

Il est donc de notre devoir de favoriser des productions locales plutôt que d’acheter du bio étranger mal contrôlé. Je ne veux pas tenir un discours moralisateur, mais il est capital de différencier la volonté de changement et sa réalité dans nos comportements.
Il faut garder à l’esprit que nous sommes tous responsables et que nos actes doivent prolonger nos convictions, si nous ne voulons plus d’un monde où l’Agriculture intensive restera le fondement de l’alimentation humaine.
Isabelle Saporta décrit bien les risques dans son livre noir de l’agriculture qui a suscité la critique lors de sa publication en 2011.
Pour ceux qui ne sont pas prêts à tourner des pages, je vous invite également à visionner le film « Demain », réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, racontant l’histoire de ces enjeux écologiques et des solutions à notre disposition.

La route est encore longue pour faire face aux géants de la chimie dont les moyens sont colossaux. Mais petit à petit, les changements de mentalités participent à l’émergence de nouveaux réflexes plus verts en chacun de nous.
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