Comment ces 4 insectes vous aident à lutter contre les pucerons sans insecticide ?

L’utilisation d’insectes auxiliaires pour lutter contre les pucerons est un système utilisé par les professionnels partout dans le monde. Son caractère écologique attire.
Alors si vous aussi vous souhaitez vous lancer, que ce soit par curiosité ou dans le cadre d’un véritable projet de protection durable de vos plantes, voici quelques bestioles à utiliser pour lutter contre les pucerons qui s’acharnent dans votre jardin !
En préservant la biodiversité, cette guerre biologique entre des organismes minuscules devient de plus en plus tendance !
L’essentiel
- Utiliser des larves de coccinelles pour installer une prédation de fond
- Utiliser des larves de chrysope pour curer les foyers de pucerons
- Réaliser des lâchers de guêpes parasitoïdes réguliers
- Favoriser la venue des syrphes prédatrices de pucerons et pollinisatrices
Les coccinelles, un allié redoutable pour lutter contre les pucerons
Bien connue de tous, la « bête à bon Dieu », petit coléoptère de couleurs variées et aux multiples points noirs fait souvent l’objet d’éloges. En effet, alliée objective du jardinier, sa réputation n’est plus à faire ! À la fois utile et gracieuse, son image est beaucoup utilisée pour illustrer les idées écologiques.

De multiples espèces existent et ciblent un grand nombre d’espèces de pucerons nuisibles.
Que se soit dans les cultures ornementales, légumières ou fruitières, les coccinelles s’adaptent très bien à leur environnement. Les femelles pondent leurs œufs directement au cœur des colonies de pucerons. La jeune larve passe alors par 4 stades différents et se nourrit tout au long de sa vie. Adultes comme larves sont très voraces et peuvent consommer jusqu’à 100 pucerons/jour !
Coccinelle à 2 points, 7 points, migratrice à virgule, dans le commerce les espèces les plus efficaces ont été sélectionnées judicieusement pour lutter contre les pucerons.
Ainsi, il faut débourser environ 20€ pour une centaine d’individus vivants vendue en boîte. On peut aussi acheter des œufs prêts à éclore disponibles sur des bandelettes de carton.
Introduire des coccinelles par centaines dans les productions maraîchères est une méthode utilisée depuis longtemps par les professionnels pour éviter les traitements. Je vous invite à en faire de même dans votre potager. Réalisez quelques lâchers et constatez l’efficacité par vous-même !
Lutter contre les pucerons grâce aux larves de chrysope : un prédateur vorace
Aussi appelé demoiselle aux yeux d’or, cet insecte de l’ordre des névroptères est moins connu. Pourtant, je suis sûr que vous en avez déjà aperçu. On observe souvent les adultes ailés lors des soirées d’été, sur un mur, attiré par la lumière extérieure des habitations.

Contrairement aux coccinelles, c’est un prédateur polyvalent qui dévore tous les insectes nuisibles sur son passage.
L’adulte se nourrit essentiellement de nectar, seule la larve se nourrit de proies. 600 pucerons en l’espace de quelques semaines au cours desquelles elle va se transformer progressivement pour atteindre le stade adulte. La femelle pondra alors environ 20 œufs par jour sur les feuilles.

Que ce soit sur vos plantes vertes d’intérieur, sur vos arbres fruitiers, votre balcon ou dans votre jardin, la chrysope est utile partout. En l’introduisant dès l’apparition des ravageurs elle contrôlera rapidement l’infestation.
Vous pourrez même l’observer en train de déguster ! Comptez 30€ pour 500 larves pouvant couvrir une surface de 50 m² en potager ou bien une dizaine de plantes individuelles.
Notez qu’une fois l’infestation maîtrisée, les chrysopes adultes se feront une joie d’aller chercher de la nourriture ailleurs.
Pour pallier cette problématique, la présence de plantes fleuries est une bonne solution afin d’inciter les adultes à rester à proximité. Mais pour une meilleure efficacité il faudra renouveler les apports si l’infestation apparaît de nouveau.
Les parasitoïdes : des micro-guêpes pour lutter contre les pucerons

Véritables soldats volants, les hyménoptères parasitoïdes représentent certainement la solution la plus facile à mettre en place.
Nul besoin de les introduire exactement sur les plantes attaquées. Vous devez simplement vous assurer de positionner le tube ouvert dans l’environnement infesté. Ensuite, grâce à leur sens de l’orientation, ils se déplaceront à proximité pour trouver leurs hôtes.
En effet, on ne parle pas de proie mais bien d’hôte concernant les parasitoïdes. Tout comme dans un film de science-fiction à la “Alien”, ces petites bestioles pondent leurs œufs à l’intérieur des pucerons.
Lorsqu’elle détecte un foyer de pucerons, la femelle s’en donne à cœur joie. Elle commence par tâtonner à l’aide de ses antennes puis cible sa proie, la pique et insère un œuf dans le corps du puceron. Jusqu’à 300 œufs peuvent ainsi être pondu pendant sa courte vie d’une semaine.
Le puceron parasité se fige alors sur la plante. Il arrête de s’alimenter et gonfle pour former une “momie” de couleur brun doré. Environ 7 jours plus tard, un nouvel individu adulte sort de la momie par un trou circulaire.


Ce mode d’action fascinant est habituellement utilisé dans les cultures légumières sous serre (poivron, concombre, aubergine) mais également en horticulture sur des lauriers par exemple.
En positionnant de façon régulière ces microguêpes avant l’arrivée des premiers pucerons, on assure une stratégie préventive de qualité !
Il est important de les combiner avec des prédateurs comme les larves de chrysopes ou de coccinelles.

Pour un budget de 20 à 30 € selon le conditionnement, vous pouvez vous procurer un tube de 300 à 500 individus. Ceci pour protéger une surface végétale de 300 m².
Un lâcher toutes les semaines pendant un mois est généralement préconisé pendant les périodes à risque (printemps-fin d’été).
Notez qu’il existe de multiples espèces et que chacune à ses préférences pour lutter contre les pucerons.
En attendant de rédiger un article pour vous expliquer comment choisir l’espèce la plus adaptée à vos besoins, favorisez l’achat d’un tube mix contenant jusqu’à 6 espèces différentes.
Vous trouverez ce type de produit dans les boutiques en ligne spécialistes du Biocontrôle.
Les syrphes : utiles pour lutter contre une multitude d’espèces de pucerons
Peu disponibles dans le commerce et pourtant très répandu dans la nature, les syrphes sont des mouches que les gens confondent souvent avec les guêpes à cause de leur couleur noire et jaune. Pourtant elles sont totalement inoffensives pour l’homme !
Si vous saviez à quel point elles sont utiles dans votre jardin ou sur vos plantes en pot, vous arrêteriez de les chasser ! D’ailleurs vous avez probablement déjà eu l’occasion de les observer.
Les adultes se déplacent rapidement en effectuant des vols stationnaires rectilignes à proximité des fleurs. Elles peuvent ainsi parcourir de grandes distances pour se nourrir de pollen et prospecter à la recherche des foyers de pucerons au cœur desquels elles pondent leurs œufs.
Leurs larves se nourrissent des espèces de pucerons les plus communes. Elle les vide littéralement de leurs organes en les aspirant de l’intérieur, ne laissant qu’une enveloppe vide derrière elles.

Les larves ne sont pas faciles à observer car elles ont une activité nocturne. Pendant la journée elles recherchent des endroits avec un microclimat sombre et humide.
Cependant des taches noires de déjection, peuvent être observées près des colonies de pucerons qui ont été nettoyées.
Étant donné les difficultés à élever ce genre d’insectes, il est difficile de s’en procurer aussi facilement que les autres auxiliaires pour lutter contre les pucerons.
Par ailleurs, vous pouvez tout à fait favoriser leur venue en positionnant des bandes fleuries dans votre potager.
Vous pourrez alors facilement observer les adultes qui viendront se délecter !
En résumé
Les insectes auxiliaires sont le nerf de la guerre pour lutter contre les pucerons de façon biologique et durable.
Aujourd’hui, de nombreux professionnels on recourt à ces stratégies de lutte. L’article “1001 pattes à l’assaut des pucerons” de l’entomologiste Johanna Villenave-Chasset en fait la démonstration.
Dame nature regorge de solutions : servez-vous-en ! Et si elle a besoin d’un petit coup de pouce, les fournisseurs de solutions biologiques proposent de nombreux insectes vivants à la vente.
Prédateurs et parasites sont vos alliés dans la lutte contre les pucerons.
En utilisant coccinelles, chrysope, micro-guêpes parasitoïdes et syrphes, vous assurez la pérennité de vos plantes et restaurez la biodiversité.
N’hésitez plus. Favorisez et introduisez des insectes auxiliaires pour rétablir l’équilibre dans votre jardin !
Pour aller plus loin et découvrir d’autres méthodes, consultez l’article comment lutter contre les pucerons qui s’attaquent à vos tomates.
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